La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques
Chaque année, les pays qui ont ratifié la Déclaration de Rio en 1992 tiennent la Conference of Parties ou COP, conférence rassemblant les Etats signataires de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Leur objectif : se mettre d’accord sur les actions à mener pour lutter contre le dérèglement climatique à l’échelle mondiale.
Pour approfondir le sujet :
Dérèglement climatique, Objectif : Climat & Énergie, Transition énergétiqueQu'est-ce qu'une COP ?
Après la signature des trois conventions de Rio lors du Sommet de la Terre en 1992 (climat, biodiversité, désertification) et depuis 1995, près de 200 pays se réunissent chaque année lors des COP pour faire état des dernières études scientifiques sur le climat et définir les actions nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique.
En 2015, c’est en France qu’a eu lieu la COP21 et l’adoption de l’Accord de Paris. Cet accord, signé par 196 parties, a fixé l’objectif global de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter l’augmentation de la température moyenne à la surface du globe entre 1,5°C et 2°C d’ici 2100. Le WWF participe activement aux conférences sur les changements climatiques pour pousser les pays à des décisions ambitieuses pour faire face à l’urgence climatique.
COP28 : l’urgence d’un accord pour sortir des énergies fossiles
Le niveau des températures devrait encore grimper au cours du siècle pour atteindre +2,5 à +2,9°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Cette année, la COP se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, au sein des Emirats arabes unis, un pays hôte dont l’action climatique est loin d’être érigée en exemple… plusieurs millions de barils de pétrole brut y sont produits chaque jour, qui contribuent directement aux émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, paradoxalement, ce choix très controversé a propulsé la question des énergies fossiles sur le devant de la scène et suscité un regain de mobilisation au sein des ONG. Une participation record est attendue cette année. Le WWF répondra évidemment présent, résolu à ne pas laisser le champ libre aux lobbys fossiles pour décider de l’avenir de la planète (lire la tribune des ONG dans Le Monde).
Car il est urgent de faire entendre notre voix ! Si les gouvernements du monde entier tiennent les promesses climatiques (hélas insuffisantes), le niveau des températures devrait encore grimper au cours du siècle pour atteindre +2,5 à +2,9°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les négociations de cette nouvelle COP doivent avant tout permettre d’aboutir à un accord robuste pour sortir des énergies fossiles. Un accord qui doit aller de pair avec l’engagement des Etats à déployer les énergies renouvelables pour tripler leur capacité, d’ici 2030, à renforcer les mesures d’efficacité énergétique (rénovation des bâtiments en tête). Et parce qu’en matière de lutte contre le réchauffement la nature demeure notre meilleure alliée, nous appelons à la protection des écosystèmes français, notamment les forêts, pour restaurer leur capacité de puits carbone.