La Commission européenne conforte la loi sur l’eau
En Europe, les ressources en eau sont protégées par une loi de l’Union européenne mais en 2018 de nombreux gouvernements on tenté d’affaiblir cette loi. Notre mobilisation a fait la différence !
L'eau douce en danger
En Europe, les ressources en eau douce sont protégées par une loi de l’Union Européenne, la directive-cadre sur l'eau.
Sans eau, aucune vie n'est possible sur Terre. À première vue, la « planète bleue » semble regorger de cette ressource indispensable. Pourtant, force est de constater que l’eau de qualité, elle, se fait de plus en plus rare. Les chiffres en attestent. Au cours des 40 dernières années, plus de la moitié des eaux naturelles mondiales ont été détruites. Les fleuves et les rivières d'Europe, ainsi que les zones humides qui leur sont associées, comptent parmi les milieux ayant le plus souffert des activités de l'homme. 25% des cours d'eau d'Europe occidentale et méridionale sont pollués à un niveau extrême. 50% des zones humides françaises ont disparu au cours des 30 dernières années. Depuis 20 ans, les eaux brutes se dégradent de façon inquiétante, polluées par les nitrates et les pesticides à cause d'une politique agricole productiviste et de la destruction directe de ces milieux.
Si nous ne faisons rien pour mieux gérer l'eau douce en Europe, notre quotidien, comme le fonctionnement de l'économie, en subiront les conséquences. Et plus particulièrement l'agriculture qui dépend dans une large mesure des ressources en eau. Sans parler des nombreuses espèces que la dégradation des fleuves, des lacs et des rivières va peu à peu condamner…
Protéger l’eau douce
Le WWF protège les écosystèmes d'eau douce et agit pour une juste exploitation des ressources hydriques, afin que l'économie, les hommes et la nature disposent d'un approvisionnement suffisant. Il n'y a pas d'autre solution que de réduire l'empreinte hydrique de l'agriculture, du secteur énergétique et de l'industrie. Parce que l’eau constitue une priorité absolue, le WWF combat les projets d’aménagement qui nuisent à l’environnement et la pollution des écosystèmes d’eau douce. Il s’engage pour la revitalisation des cours d’eau et des plans d’eau et lutte pour la sauvegarde des derniers cours d’eau naturels.
En 2018, nous lançons #ProtectWater pour demander à la Commission Européenne de maintenir une législation forte sur l’eau. Nous appelons notamment les citoyens à participer massivement à la consultation publique de l’UE afin de protéger la directive-cadre sur l'eau que des groupes de pression industriels et des gouvernements tentent d’affaiblir…
Touche pas à ma loi
375 386 personnes répondent à notre appel en participant massivement à la consultation publique de l'Union Européenne !
Pour défendre leur intégrité, les écosystèmes d’eau douce disposent d’une législation solide. La directive-cadre sur l'eau de l'UE en constitue l’épine dorsale. Mais depuis quelques années, cette loi est attaquée par des groupes industriels et certains États membres de l'UE, qui font pression pour l’affaiblir. C’est pour les contrer que nous lançons la campagne #ProtectWater. 375 386 personnes répondent à notre appel en participant massivement à la consultation publique de l’UE !
Début décembre, une lettre ouverte signée par plus de 5 500 scientifiques est envoyée au vice-président exécutif Timmermans et au commissaire Sinkevičius, les invitant à « sauver et mettre en œuvre la directive-cadre sur l'eau » afin de stopper le déclin catastrophique des espèces d’eau douce. Finalement, le 11 décembre dernier, la Commission européenne rend l’évaluation qu’elle a menée pendant deux ans : la loi est bel et bien adaptée à son objectif, atteindre le bon état des eaux de surface et des eaux souterraines. Elle est toujours pertinente et a permis de mieux protéger les milieux aquatiques. L’évaluation a, en revanche, souligné un financement insuffisant, une mise en œuvre lente et une intégration insuffisante des objectifs environnementaux dans les politiques sectorielles. La balle est maintenant dans le camp des Etats membres de l’Union Européenne et nous restons mobilisés au cas où certains d’entre eux demanderaient que la directive soit révisée à la baisse.