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28. février 2022 — Communiqué de presse

Alerte du GIEC sur l'impact dévastateur du changement climatique : le WWF appelle les dirigeants à mettre en place des mesures exceptionnelles

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie aujourd’hui un nouveau volet de son sixième rapport d’évaluation intitulé Changement climatique 2022 : Impacts, adaptation et vulnérabilité. Le constat est clair : le changement climatique a, dès aujourd’hui, des impacts négatifs sur les humains et les écosystèmes, amenés à s'accroître rapidement et menaçant le développement durable de tous les pays. Mais il rappelle aussi que l’adaptation offre de réelles possibilités de solutions pour éviter le pire, si elles sont bien couplées à une baisse rapide et drastique des émissions de gaz à effet de serre. Face à ce constat, comment réagir et agir en France ? Dans un contexte marqué par l’élection présidentielle et l’inquiétude de 90 % des Français face à la crise climatique, le WWF appelle les candidates et candidats à tirer les leçons de ce rapport et propose l’instauration d’un “passe climatique” à l’Elysée. Ce passe devra assurer que toutes les prochaines décisions soient bel et bien adaptées à la crise écologique. La proposition est soutenue par 75 % des Français, selon un nouveau sondage rendu public ce même jour[1]

Les dirigeants ne peuvent plus fermer les yeux et doivent réagir !

Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer au WWF France

Le rapport fournit les connaissances les plus avancées et les plus récentes de la science sur le dérèglement climatique et vient encore confirmer l’influence indiscutable de l’Homme sur le climat. Nouveau point d’alerte majeur, le rapport synthétise huit ans de travaux de recherche depuis le cinquième rapport d'évaluation du GIEC sur les effets et les conséquences en cours et à venir de l’évolution du climat sur Terre (catastrophes climatiques, santé humaine et santé des écosystèmes, emplois, économie, etc.). Plus que jamais, nous devons faire face à des défis sans précédent, que les politiques et décideurs mondiaux doivent impérativement saisir et prendre en compte dans leur gouvernance.

Face à cette crise exceptionnelle, le WWF France, soutenu par 75 % des Français, appelle à une réponse exceptionnelle avec l’instauration d’un “passe climatique” appliqué aux décisions du ou de la prochain.e président.e de la République. Ce passe climatique est une solution en France aux alertes du GIEC. C’est aussi une mesure de contrôle qui obligera enfin l'Élysée à prendre en compte le climat - qu’il s’agisse des baisses d’émissions ou des mesures d’adaptation - et la biodiversité dans toutes ses décisions comme le souhaite, d’après le sondage,  85 % des Français.



​​Selon Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes du WWF France :

Les rapports du GIEC se succèdent et chacun vient renforcer l’alerte et le besoin d’agir face à une catastrophe annoncée qui a déjà démarré sous nos yeux. Incendies, canicules, sécheresses, inondations, montée du niveau de la mer : les preuves sont là et appellent à une transformation rapide en profondeur de notre économie et de la société. Les dirigeants ne peuvent plus fermer les yeux et doivent réagir ! Il n’y a pas de fatalité et il est encore possible d’éviter le pire des scénarios, en prenant chacun nos responsabilités. Pour cette raison, le prochain ou la prochaine présidente de la République héritera en France d’une énorme mission pour répondre à cette crise. Doté d’un passe climatique proposé par le WWF aux candidats à la Présidentielle, le prochain quinquennat devra être à la hauteur face à l’impasse écologique.” 



Note aux rédactions 

Le WWF participe aux sessions d'approbation du rapport du GIEC, notamment du Résumé à l’attention des décideurs en tant qu’observateur

Conclusions générales du dernier rapport du GIEC :

  • La situation est sérieuse. Le changement climatique a, déjà aujourd’hui, des impacts sur les humains et les écosystèmes, impacts qui vont s'accroître à l'avenir et menacent le développement de tous les pays du monde. Si le respect de l'accord de Paris réduira leur portée, cela  nécessitera également des efforts d'adaptation de grande ampleur.
  • La biodiversité est plus que jamais menacée.  Les risques d'extinctions locales et mondiales d'espèces vont augmenter avec le réchauffement et le changement d'affectation des terres. D'après une méta-étude portant sur 105 000 espèces terrestres et d'eau douce, 49 % des insectes, 44 % des plantes et 26 % des vertébrés devraient perdre plus de la moitié de leur aire de répartition géographique dans le cas d'un réchauffement planétaire de 3,2 °C. 
  • L’injustice climatique prévaut. Les régions les plus pauvres du globe demeurent les plus vulnérables aux impacts du changement climatique (la mortalité liée aux inondations, sécheresses et tempêtes y est 15 fois plus élevée que dans les pays développés par exemple).
  • Le système économique à la fois responsable et victime. Si le changement climatique est le résultat de la surconsommation et de la mauvaise utilisation des ressources naturelles dans le cadre du modèle économique existant, les estimations des dommages que ce dernier subira augmentent généralement avec la température moyenne mondiale et varient en fonction d'autres facteurs (démographie, niveau de revenu, etc.). Néanmoins, les avantages de l'adaptation en termes de dommages monétisés évités dépassent souvent le coût des efforts à fournir.
  • La France n’est pas épargnée. Sont à prévoir canicules, baisse des rendements de maïs, risques sur les infrastructures de production d’électricité, déplacement d’espèces vers le Nord voire mortalité accrue pour de nombreux feuillus et conifères en raison des sécheresses et hausse de températures, recul des zones humides, épisodes pluviométriques extrêmes, renforcement du risque de prolifération d’algues toxiques.

Résultats principaux du sondage « Les Français et l’idée d’un passe climatique » par Oïbo pour le WWF  :

  • 90 % des Français inquiets des conséquences du changement climatique.
  • L’environnement apparaît au 4ème rang des préoccupations des Français (après le pouvoir d’achat, la santé et la pauvreté et au même niveau que l’insécurité).
  • 43 % des Français perçoivent la protection de l’environnement comme une chance plutôt que comme une menace pour l’économie et l’emploi.
  • 90 % des Français sont inquiets des conséquences du changement climatique.
  • 75 % des Français considèrent que la mise en place d’un « passe climatique » au sommet de l’Etat est une bonne idée.
  • 26 % des Français favorables au passe climatique mentionnent que c’est une bonne idée de faire pression sur le gouvernement et le pouvoir politique car c’est le bon niveau de décision.
  • 85 % des Français valident largement le fait qu’il faut que les décisions politiques intègrent les enjeux climatiques. 
  • 69 % des Français pensent que c’est une bonne idée de proposer le passe climatique durant la campagne présidentielle.

[1] Le sondage « Les Français et l’idée d’un passe climatique » a été mené par Oïbo pour le WWF France, du 9 au 11 février 2022 sur un échantillon de 1002 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, résidant en France métropolitaine.