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24. mai 2019 — Communiqué de presse

Conseil de défense écologique : le gouvernement réitère son opposition au projet Montagne d’Or

Ce jeudi 23 mai, le Conseil de Défense écologique présidé par le Président de la République a reconnu l’incompatibilité du projet minier Montagne d’Or avec les exigences de protection environnementale. Si le WWF France se réjouit que l’opposition à ce projet fasse l’unanimité et que la France envoie un signal clair à la compagnie Montagne d’Or, nous suivrons avec vigilance la concrétisation de cette annonce.

Une partie de la forêt amazonienne en Guyane française

Le gouvernement a également annoncé une présentation de la réforme du code minier en fin d’année. C’est une étape indispensable pour s’assurer que des projets comme Montagne d’Or ne puissent plus émerger sur notre territoire et que notre code minier soit compatible avec les principes du code de l’environnement.

Isabelle Autissier

La compagnie Montagne d’Or, portée par le consortium des multinationales russe Nordgold et canadienne Columbus Gold, souhaite établir entre deux réserves biologiques intégrales la plus grande mine d’or à ciel ouvert du territoire français, impliquant le déboisement de 1513 hectares de forêts et menaçant plus de 2000 espèces dont 127 protégées.

Présent en Guyane depuis 20 ans et mobilisé depuis plus de 2 ans contre ce projet dans le cadre de sa campagne #StopMontagnedOr, le WWF France a successivement dénoncé le mirage économique, le désastre environnemental et le rejet populaire de la part des Guyanais. A cela, s’ajoute maintenant un nouveau signal, celui du rejet politique du projet par le gouvernement.

Le gouvernement avait déjà reconnu que ce projet « ne respectait pas nos standards environnementaux », « n’était pas au niveau », ou encore « était incompatible avec une ambition écologique ». Aujourd’hui, il affirme cette opposition et indique que le projet ne se fera pas. Le WWF France demande à la compagnie Montagne d’Or d’acter l’opposition suscitée par son projet et de prendre ses responsabilités en l’abandonnant. Le WWF France attend également de la visite de François de Rugy qu’il tourne définitivement la page du minier industriel comme potentiel de développement du territoire et qu’il s’engage à soutenir les filières alternatives durables et locales en Guyane.