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05. novembre 2021 — Communiqué de presse

COP26 : Plus de place accordée à la nature dans les engagements pris

De plus en plus de pays incluent la nature dans leurs plans d'action pour le climat, mais un changement d'échelle est encore nécessaire pour atteindre l'objectif des 1,5°C.

Les solutions fondées sur la nature sont des initiatives qui protègent, restaurent et gèrent durablement les écosystèmes terrestres et océaniques.

  • Une nouvelle analyse, commandée par le WWF, révèle une nette augmentation de 82% à 92% de la proportion des contributions déterminées au niveau national (NDCs) qui incluent la nature
  • Le WWF demande aux dirigeants mondiaux présents à la COP26 de veiller à ce que la nature soit au premier plan des efforts déployés pour lutter contre la crise climatique, au même titre que les réductions d’émissions.

Selon un nouveau rapport publié aujourd'hui par le WWF à l'occasion de la COP26 à Glasgow, 92% des nouveaux plans d'action climatiques des pays incluent désormais des mesures visant à lutter contre l'effondrement de la biodiversité. C'est un signe encourageant qui montre que de plus en plus de pays reconnaissent le rôle crucial des solutions fondées sur la nature dans la lutte contre la crise climatique.

Les solutions fondées sur la nature sont des initiatives qui protègent, restaurent et gèrent durablement les écosystèmes terrestres et océaniques tels que les forêts, les tourbières, les zones humides, les savanes, les récifs coralliens et les mangroves, tout en relevant d'autres défis sociétaux. On estime qu'elles pourraient fournir jusqu'à 30% des mesures d'atténuation du changement climatique nécessaires pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. 

Le rapport, intitulé NDCs - A Force for Nature?, conclut que 105 des 114 contributions déterminées au niveau national (NDCs) soumises au 12 octobre comprenaient des solutions fondées sur la nature. Les NDCs sont le moyen par lequel les parties à l'Accord de Paris communiquent leurs plans climatiques et sont essentielles pour atteindre son objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. 

Selon le rapport, 96 NDCs ont inclus des solutions fondées sur la nature dans le cadre des mesures d'atténuation et 91 dans le cadre des plans d'adaptation. Cela reflète une tendance positive par rapport aux soumissions précédentes, en hausse par rapport à 82% lors de la dernière évaluation des engagements des pays par le WWF en juillet. 

Les gouvernements doivent garantir un financement nouveau et supplémentaire pour les solutions fondées sur la nature.

Gavin Edwards, coordinateur sur la nature à la COP26 pour le WWF International, a déclaré : 
« Alors que de plus en plus de gouvernements s'engagent à prendre des mesures en faveur de la nature dans le cadre de leurs engagements climatiques, les solutions fondées sur la nature sont encore trop peu nombreuses. La nature pourrait apporter jusqu'à 30% des solutions climatiques nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et empêcher un changement climatique incontrôlé. Il faut donc que cela change, et vite. Il n'y a aucun moyen viable de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C sans agir avec la nature. »

« Les gouvernements réunis à Glasgow ont annoncé ces derniers jours des engagements en matière de forêts et d'utilisation des terres. Mais ce n'est qu'une partie du tableau. La nature doit être reconnue dans les résultats de la COP et les gouvernements doivent s'engager à intensifier et à mettre en œuvre de toute urgence des solutions fondées sur la nature. »

Le WWF appelle tous les pays à continuer à renforcer leurs plans climatiques nationaux et à contribuer à augmenter l'ambition mondiale en intégrant mieux les solutions fondées sur la nature, l'utilisation des terres et l'agriculture dans leurs NDCs améliorés dans ce cycle de soumissions et dans les cycles futurs.

Les décisions adoptées lors de la COP26 doivent inclure une demande claire aux pays de maximiser le potentiel de la nature dans leurs NDCs et autres plans climatiques nationaux, par exemple en intégrant davantage les solutions fondées sur la nature, l'utilisation des terres et l'agriculture. Les gouvernements doivent garantir un financement nouveau et supplémentaire pour les solutions fondées sur la nature, qui devrait être porté à au moins 30 % du financement climatique global.