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04. juin 2019 — Communiqué de presse

Lancement du premier label français Numérique Responsable pour les organisations privées et publiques

L’Institut Numérique Responsable en partenariat avec l’Agence Lucie et le soutien du Ministère de la transition écologique et solidaire, SGS et La FING lance le premier label Numérique Responsable français, à l’occasion du Meet’Up de la GreenTech Verte 2019 le 4 juin à la Station F à Paris. Plusieurs organisations pionnières ont également signé la charte Numérique Responsable associée au label pour lancer le mouvement !

Un label soutenu par les pouvoirs publics et plusieurs acteurs de la communauté environnementale et digitale, fruit d’un large consensus.

En France, l’empreinte numérique annuelle d’un salarié est de l’ordre de 800 kg de gaz à effet de serre et de 14 000 litres d’eau, soit 29 kms en voiture par jour et 6 packs d’eau minérale par jour travaillé. Cette empreinte se traduit par des impacts environnementaux négatifs tels que la contribution au changement climatique, à l’effondrement de la biodiversité, et à l’épuisement des ressources abiotiques. De nombreuses organisations agissent déjà, via notamment la mise en place d’une démarche de réduction de l’empreinte environnementale, sociale et économique de leur système d’information (Green IT).

Le label lancé par l’Institut du Numérique Responsable, avec le soutien des pouvoirs publics, vise trois objectifs :

  1. accélérer la prise de conscience et le passage à l’acte d’un maximum d’organisations publiques et privées
  2. les aider à monter en compétences sur le sujet
  3. reconnaître et valoriser l’engagement des organisations pionnières dans ce domaine.

L’Institut, ses partenaires, et les pouvoirs publics espèrent aussi que ce label sera rapidement utilisé comme un critère de sélection lors des appels d’offre publics et privés au niveau national et local.

Ce label est le fruit d’un travail multi-acteurs initié il y a un an, suite à l’engagement pris par la secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique et Solidaire, Brune Poirson sur l’édition 2018 du Meet’Up de la Greentech verte en réponse au Livre Blanc Numérique et Environnement qui lui avait été remis en mars 2018 par 5 organisations (Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing), WWF France, GreenIT.fr, et avec le concours du Conseil national du numérique (CNNum)). Parmi les 26 propositions d’actions proposées dans ce livre blanc, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire s’est engagé à mettre en œuvre 5 mesures, dont le développement d’un label « numérique responsable » pour les entreprises.

Un dispositif opérationnel et innovant

A ce jour, 5 organisations ont déjà été labellisées ou sont en cours de labellisation.

Orienté sur les moyens que se donne l’organisation pour atteindre ses engagements, le label Numérique Responsable s’appuie sur un dispositif innovant qui réunit plusieurs acteurs de la communauté environnementale et digitale, et qui repose sur :

  • Un engagement public de l’organisation candidate via la signature de la charte Numérique Responsable ;
  • Un référentiel d’auto-évaluation issu d’un outil développé par le Club Green IT et utilisé dans le cadre de l’étude « WeGreenIT » du WWF France parue en octobre 2018 ;
  • La gestion du processus de labélisation confiée à l’Agence Lucie;
  • Une revue d’audit par SGS (Société Générale de Surveillance) ou Bureau Veritas
  • Un comité de labélisation piloté par l’INR, composé d’acteurs privés, publics, institutionnels et associatifs qui se réunit 2 fois par an pour délivrer le label.
Un employé utilise un ordinateur portable et trois écrans pour travailler

L'objectif d'associer transition écologique et numérique

« Notre objectif est de faire converger transformation numérique et transition écologique » explique Vincent Courboulay, pilote du label au sein de l’INR. « Il ne s’agit pas que de réduire des impacts mais aussi d’entrer, résolument, dans une démarche de création de valeurs durables et innovantes, pour réussir l’e-inclusion de tous » complète Jean-Christophe Chaussat, Président cofondateur de l’INR.

« Le numérique n'est pas une industrie immatérielle. Les organisations publiques et privées ont un rôle clé à jouer pour mettre en œuvre un numérique plus responsable. Car nous sommes actuellement à un moment de bascule où nos usages numériques présents et futurs peuvent tout autant augmenter notre empreinte écologique que nous apporter des opportunités pour la réduire rapidement et à grande échelle. » Jacques-Olivier Barthes, Directeur de la Communication au WWF France