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10. septembre 2012 — Communiqué de presse

Le Cameroun au secours des éléphants

Le WWF félicite, à travers cette vidéo, le gouvernement camerounais pour les actions prises en faveur de la lutte contre le braconnage d'ivoire et appelle les gouvernements d'Afrique centrale à mettre un terme à ces massacres.

Après les massacres, le Cameroun augmente la protection des éléphants

Entre les mois de janvier et mars 2012, des braconniers étrangers lourdement armés ont envahi le Cameroun et tué plus de 300 éléphants sur les 400 spécimens vivant au sein du Parc National de Bouba N'Djida. Récemment, deux éco-gardes ont été blessés par balles en poursuivant un homme suspecté de braconnage aux abords du parc.

Face à l'ampleur des massacres, à l’augmentation des problèmes d’insécurité pour les éléphants comme pour les populations locales, et suite aux pressions croissantes d’organisations telles que le WWF Cameroun ou TRAFFIC , le gouvernement camerounais a décidé de prendre à bras le corps la question du braconnage d'ivoire et a opté pour un plan visant à recruter 2500 éco-gardes supplémentaires au cours des cinq prochaines années.

Le pays a également projeté d'établir une nouvelle autorité de gestion des parcs nationaux, après l'approbation du Premier Ministre pour un plan d'action d'urgence visant à sécuriser toutes les zones frontalières protégées.

Des mesures nécessaires pour protéger l’espèce, les populations et les ressources économiques

«Aujourd’hui, les bandes de braconniers sont organisées, internationales et violentes. Quand ces braconniers envahissent nos pays, ils abattent non seulement notre faune, mais tuent aussi les gardes et terrorisent les communautés » déclare Basile Yapo, Directeur du WWF-Cameroun. « Le Cameroun a fait le bon choix en allouant des ressources supplémentaires à cette question de sécurité nationale. D’autres pays d'Afrique centrale devraient suivre l'exemple et agir dès à présent pour stopper les gangs criminels avant qu'ils n’agissent ».



« Les massacres d'éléphants à grande échelle comme ceux de Bouba N'Djida peuvent survenir à n'importe quel endroit dans la région. En effet, récemment des rapports font état d’un massacre d’une trentaine d’éléphants en l’espace d’une nuit au Tchad » affirme Stefanie Conrad, représentante régionale pour le WWF en Afrique centrale. « La conservation n'est plus seulement un problème pour les institutions environnementales. La vie des gens et la sécurité de l’emploi sont également mises en cause. Chaque fois qu’un éléphant est tué, il perd de sa valeur économique. Le WWF appelle les gouvernements d'Afrique centrale à mettre un terme au braconnage d'ivoire et à ces massacres. Le temps est venu d'agir. »



Chaque année, des dizaines de milliers d'éléphants sont tués pour leurs défenses d'ivoire, la plupart étant destinées aux marchés asiatiques. Récemment, le braconnage des éléphants en Afrique centrale a atteint des records , parmi eux les éléphants de savane ont été les plus durement touchés.



En réponse à la recrudescence des massacres d’animaux sauvages, le WWF et TRAFFIC [1] lancent une campagne mondiale visant à stopper le commerce illégal de l'ivoire, de la corne de rhinocéros ainsi que de la peau, des os et des organes du tigre.

[1] TRAFFIC, le réseau de surveillance le commerce des espèces sauvages, veille à ce que le commerce de la faune et de la flore ne menace pas la conservation de la nature. TRAFFIC est un programme commun de l'UICN et de WWF.