Le G7 réagit à l'urgence des incendies en Amazonie, mais doit encore s'attaquer au cœur de la crise climatique et environnementale
Alors que le sommet du G7 s'achève à Biarritz, le WWF accueille l'annonce du programme d'aide pour les incendies en Amazonie, mais appelle les dirigeants du G7 à s'attaquer à la racine du problème avec des engagements concrets pour lutter contre la déforestation, le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité.
Malgré l’absence de mentions au climat et à la biodiversité dans la déclaration finale, le G7 a néanmoins permis de marquer quelques avancées sur ces enjeux, en particulier à travers l'adoption de la Charte de Metz pour la biodiversité et des coalitions thématiques sur le transport maritime, la neutralité carbone et les gaz liés aux climatiseurs. Aucun engagement n’a en revanche été pris pour lutter contre la pollution plastique - sujet sur lequel les leaders mondiaux étaient également attendus par le WWF.
Pierre Cannet, co-directeur des programmes du WWF France par interim
« Le WWF regrette que les membres du G7 n’aient pas mis sur la table des engagements pour la nature et le climat à la hauteur des enjeux. Le fonds de secours de 20 millions d’euros pour l’Amazonie en est une illustration flagrante : les membres du G7 n’ont pas su encore s’attaquer aux racines de cette crise en luttant de manière efficace contre la déforestation générée par leurs importations et leurs activités dans la région (soja, viande ou minier).
Le WWF appelle les membres du G7 à répondre désormais aux causes des incendies qui ravagent l’Amazonie, en présentant à l’Assemblée Générale de Nations unies en septembre une nouvelle ambition pour lutter contre la déforestation, le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité. La France doit maintenir son rejet de l’accord commercial UE-Mercosur et avancer la mise en oeuvre de sa stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée. »
Manuel Pulgar-Vidal, Directeur Climat & Energie au WWF International
« S'il est encourageant de voir les dirigeants des pays les plus industrialisés se mobiliser et répondre collectivement à l'appel en faveur de l'Amazonie, celle-ci n'est que la partie émergée de l'iceberg. Il est très décevant que les dirigeants n'aient pas saisi cette occasion pour adopter des mesures concrètes pour répondre de manière significative à toutes les urgences auxquelles la planète est confrontée. Nous ne sommes pas sur la bonne voie pour lutter efficacement contre la crise climatique - l'ambition au niveau mondial est insuffisante, et l'élan pour relever cette ambition faiblit. »