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28. juin 2017 — Communiqué de presse

Le récif corallien du Belize, site classé au Patrimoine mondial, est toujours menacé

L’évaluation publiée aujourd’hui par le WWF souligne l’incapacité du gouvernement du Belize à mettre en place les mesures de protection tant attendues pour son récif corallien.

Vue aérienne du récif et de la mangrove entre la ville de Bélize  et Ambergris caye

Pourtant classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, la plus grande barrière de corail de l’hémisphère Nord reste menacée par les ravages du forage pétrolier et des constructions côtières.



Aussi récemment qu’en octobre dernier, des essais sismiques pour le pétrole ont été pratiqués à un kilomètre seulement du site.



À moins d’une semaine de la 41ème session du Comité du patrimoine mondial à Cracovie, et dans le cadre de la Belize Coalition to Save Our Natural Heritage, le WWF revient sur les objectifs identifiés par l’Unesco pour protéger durablement le récif corallien du Belize.



En 2015, le gouvernement du Belize s’était en effet engagé envers l’Unesco à ce que les mesures nécessaires pour assurer la protection du récif soient mises en place avant fin décembre 2016.



Nadia Bood, spécialiste des récifs au WWF Belize:



« Sept mois sont passés, et le Belize n’a pas tenu ses promesses de protéger le récif corallien. Bien au contraire cet écosystème remarquable, essentiel à la faune sauvage et l’économie du pays, reste menacé. Nous demandons au gouvernement du Belize d’agir immédiatement pour protéger le récif et assurer l’avenir des générations futures. »



Abritant près de 1 400 espèces, la valeur universelle exceptionnelle du récif corallien du Belize est reconnue par l’Unesco depuis 1996. Malheureusement, l’état de la mangrove est préoccupant et les règlementations de protection du récif sont trop faibles.



C’est pourquoi la barrière de corail du Belize est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2009.



À travers son étude, le WWF s’inquiète surtout de l’absence de progrès au cours de la dernière année en ce qui concerne la législation visant à interdire l’exploration et l’exploitation pétrolière en haute mer, sur le site en lui-même et sur les zones tampons.



Cette interdiction, pourtant annoncée en 2015, n’a pas été véritablement appliquée par le gouvernement. Il en va de même pour la législation visant à interdire la vente de terrains publics sur le site.



Nadia Bood, spécialiste des récifs au WWF Belize:



« Le récif corallien tout comme les habitants du Belize ont besoin et méritent des actions immédiates, pas des paroles. Leur gouvernement doit prendre au sérieux la protection du récif en interdisant l’exploration pétrolière en haute mer et la vente de terrains publics sur le site protégé. »



Si le récif corallien revêt un grand intérêt environnemental, il est aussi fondamental pour l’économie du Belize qui dépend fortement du tourisme et de la pêche.



Plus de la moitié de la population du pays, c’est-à-dire environ 190 000 personnes, dépend des revenus générés par le tourisme et la pêche liés au récif. Et l’apport économique annuel du tourisme, de la pêche et de la recherche scientifique liés au récif est estimé à environ 15 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du Belize.



Elena Khishchenko, Chargée des campagnes internationales au WWF International:



« Nous arrivons à un tournant décisif pour ce site unique classé au Patrimoine mondial. Sans mesure urgente, il risque de subir des dommages irréversibles. Le gouvernement bélizien doit être à l’écoute de ses citoyens et des 400 000 personnes qui ont signé une pétition pour la protection du récif corallien. La 41e session du Comité du patrimoine mondial qui a lieu le 30 juin prochain doit être l’occasion d’exiger du Belize un véritable engagement de protection envers ce site. »

 

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