Elephants dans une zone déforestée - cover LPR 2024
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09. octobre 2024 — Communiqué de presse

Rapport Planète Vivante 2024 : 73 % des populations de vertébrés sauvages ont décliné depuis 1970

Années après années, le déclin de la  biodiversité se poursuit inlassablement : en seulement 50 ans, la taille moyenne des populations d’animaux vertébrés sauvages a chuté de 73 %. Le WWF alerte sur cette alarmante régression qui nous rapproche aujourd'hui dangereusement de "points de bascule" écologiques, qui auront des effets dévastateurs sur les populations et la nature dans le monde entier. C’est pourquoi, à l’aube de la COP16 et à l’heure de reculs environnementaux inquiétants, le WWF exhorte les gouvernements à prendre la mesure de l’urgence, pour notre survie et celle de notre planète.

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5 ans pour agir

Entre 1970 et 2020, la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies a diminué de 73 %

Les éléphants de forêts d’Afrique, les tortues luth de Guyane, la truite de rivières en France hexagonale… Ces espèces font partie d’une longue liste d’espèces menacées et ne sont pas les seules. La nouvelle édition du rapport Planète Vivante le montre : 73% des populations de vertébrés sauvages ont décliné depuis 1970. Le déclin le plus marqué est celui des populations d’eau douce (- 85 %) qui reflète la pression croissante exercée sur les habitats et les espèces d’eau douce, comme le montrait déjà le rapport Rivières Vivantes du WWF France.    
 

Les activités humaines sont responsables de l'effondrement de la biodiversité, principalement à cause de la perte des habitats naturels due à l'agriculture non durable, l'exploitation forestière, les transports, et la fragmentation des rivières pour les espèces d’eau douce. Le changement climatique pourrait également bientôt en devenir la principale menace : la hausse des températures entraîne déjà des phénomènes de mortalité massive, ainsi que des extinctions d'espèces. D'autres facteurs comme la surexploitation, les espèces invasives et la pollution ont également un impact dévastateur sur la nature. 

 

En savoir plus

L’heure n’est plus à la demi-mesure : nous devons agir massivement et immédiatement pour protéger ce qui peut encore l’être et restaurer ce qui a déjà été abîmé.

Véronique Andrieux, Directrice Générale du WWF France

Cette année, le WWF alerte également sur les points de bascule : en tirant sur la corde, nous nous rapprochons de plus en plus de ces seuils irréversibles. Chaque point de bascule franchi menace ainsi de rendre impossible tout retour en arrière. Si nous continuons sur cette voie, l'Amazonie pourrait alors se transformer en savane aride, privant le monde de son "poumon vert". De même, les récifs coralliens, essentiels à la protection des côtes et à la survie de millions de personnes, pourraient disparaître dans les prochaines décennies sous l'effet combiné du réchauffement des océans et de la pollution.

Véronique Andrieux, Directrice Générale du WWF France, alerte : « Tous les deux ans, le rapport Planète Vivante du WWF tient le triste rôle de vigie face à l’effondrement de la nature. Pourtant, alors qu'il est plus qu'urgent de transformer en profondeur notre modèle de production et de consommation, on assiste, incrédules, au détricotage des avancées obtenues en Europe et en France. Et à l'heure où le budget devrait refléter des choix courageux, malgré les propositions chiffrées du WWF pour stopper les subventions dommageables à la nature et encourager des alternatives viables, l'État persiste à mal dépenser et à mal prélever. Comme si, face à un incendie, on choisissait de jeter de l'huile plutôt que de l'eau. L’heure n’est plus à la demi-mesure : nous devons agir massivement et immédiatement pour protéger ce qui peut encore l’être et restaurer ce qui a déjà été abîmé. »

Une toute jeune tortue verte se rue vers la mer, Lamu, au Kenya

La fenêtre pour agir se referme rapidement

La 16e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP16) débute le 21 octobre. Le WWF appelle les gouvernements à se saisir de cette opportunité pour accélérer la mise en œuvre de l’accord mondial sur la biodiversité.

Les dirigeants du monde entier se réuniront dans 10 jours à l'occasion de la 16e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP16). A cette occasion, le WWF appelle les gouvernements à se saisir de cette opportunité pour accélérer la mise en œuvre de l’accord mondial sur la biodiversité, et à prendre des mesures concrètes, notamment l’arrêt des subventions dommageables à la nature et l’intensification des efforts financiers, pour honorer la promesse d’aide internationale faite à Montréal.

La France n’est pas épargnée par l’effondrement de la biodiversité. Par sa position géographique et par la diversité de ses milieux naturels (10 % des coraux du monde entier), elle porte même une responsabilité particulière. Alors qu’un nouveau gouvernement prend ses fonctions et que la question de la biodiversité a été effacée, le WWF France continue de se mobiliser sur le terrain et propose des solutions concrètes pour répondre aux problèmes les plus urgents qui menacent la nature en France :

  • En plaidant pour une transition ambitieuse de l’agriculture vers l’agroécologie, une agriculture moins gourmande en eau et en réduisant l’usage des pesticides qui ont un impact direct sur les insectes pollinisateurs et les oiseaux
  • En luttant contre la bétonisation à outrance, cause principale de déclin de la biodiversité 
     

Le rapport Planète Vivante, version jeunesse !

Le Rapport Planète Vivante 2024 a aussi son édition jeunesse ! Une version condensée, adaptée au jeune public pour lui partager l’essentiel sur l’état de la biodiversité de la planète. Inscrivez-vous ci-dessous pour la recevoir en exclusivité au moment de sa sortie début novembre. 

 

 

Rapport Planète vivante 2024 - cover - paysage de rivière et de montagne

Rapport Planète Vivante 2024

Les 5 prochaines années seront déterminantes pour l'avenir de la vie sur Terre. Sans plus attendre, mobilisons-nous !