En quête d'idées cadeaux ?

Des produits respecteux de l'environnement dont l'achat finance les actions de WWF.

Je découvre la boutique
Retour
20. mai 2015 — Communiqué de presse

Un Européen consomme en moyenne 61 kg de soja par an, dont 57 kg de manière indirecte

A l’occasion de la conférence annuelle de la Table Ronde pour le Soja Responsable (RTRS) organisée à Bruxelles les 19 et 20 mai, le WWF présente l’étude Mapping the Soy Supply Chain in Europe qui indique que la consommation moyenne indirecte de soja dans l’Union européenne est de 61kg par habitant et par an. Ce chiffre s’explique en grande partie par la consommation de produits dérivés d’animaux nourris au soja puisque 57 kg soit 93% du soja consommé est contenu dans la viande, les œufs, le poisson ou le lait.

Certains produits dérivés des animaux sont particulièrement riches en soja « caché » : le blanc de poulet (109g de soja pour 100g de viande), les œufs (35g de soja pour un œuf de 55g), le saumon d’élevage (59g de soja pour 100g), les côtes de porc (51g de soja pour 100g), la viande de bœuf hachée (46g de soja pour 100g) et le fromage (25g de soja pour 100g).

Au cœur de notre système alimentaire actuel, le soja représente une culture attractive et très riche en protéines. Toutefois, il est majoritairement importé d’Amérique du Sud (97% du soja consommé en Europe est importé) et sa production peut avoir des impacts sur les communautés locales et l’environnement. Sur les 50 dernières années, la production croissante de soja s’est faite au détriment de millions d’hectares de forêts, de prairies et de savanes, transformés pour un usage agricole, en particulier en Amérique du Sud.

« La majorité des consommateurs ignorent les quantités de soja nécessaires pour produire la viande, les œufs, les produits laitiers et les poissons d’élevage qu’ils mangent régulièrement » explique Sandra Mulder, responsable soja au WWF International. « Ce qui est encore moins connu, ce sont les conséquences dévastatrices que peut avoir la culture du soja sur les écosystèmes les plus riches tels que l’Amazonie, le Cerrado ou le Gran-Chaco au Brésil. »

  • Le WWF exhorte les entreprises qui achètent directement du soja ou des produits dérivés des animaux à s’approvisionner dès aujourd’hui en soja responsable. En s’inscrivant dans cette démarche, les entreprises peuvent envoyer un signal fort aux producteurs de soja, implantés notamment en Amérique du Sud, en  démontrant la volonté des acheteurs européens à se fournir en soja produit durablement.
  • Le WWF appelle les consommateurs européens à faire pression sur leurs distributeurs, le secteur de la restauration, ou leurs marques préférées en leur demandant de s’approvisionner en soja responsable, respectant par exemple les principes de la Table Ronde pour le Soja Responsable (RTRS) ou de recourir aux alternatives locales au soja d’importation.  A leur échelle, les consommateurs peuvent également limiter leur consommation de protéines animales.

« Il est grand temps que les consommateurs européens prennent conscience que leurs habitudes de consommation peuvent engendrer des impacts à l’autre bout du monde. Certaines entreprises de la distribution ou du secteur laitier ont déjà pris les devants, et démontrent qu’il est possible de s’approvisionner en soja produit de manière responsable. Il est maintenant du devoir des autres acteurs de participer à la généralisation de ces bonnes pratiques », souligne Arnaud Gauffier, responsable agriculture au WWF France.