157 nouvelles espèces découvertes dans le Mékong
Pour bien démarrer l’année, le WWF lève le voile sur les 157 nouvelles espèces répertoriées dans le bassin du Grand Mékong en 2017.
Pour approfondir le sujet :
Delta du MekongEn 40 ans, plus de la moitié des espèces mondiales a disparu
L’effectif des populations de vertébrés sauvages a décliné de 60% entre 1970 et 2014.
Les chiffres sont là, accablants. Selon l’Indice Planète Vivante, entre 1970 et 2014, l’effectif des populations de vertébrés sauvages a décliné de 60%. Surexploitation des ressources et activités agricoles demeurent les causes principales de cette érosion. La région du Grand Mékong et la biodiversité qu’elle abrite ne sont pas épargnées ! La construction de mines, de routes et de barrages menace la survie des paysages naturels qui la rendent si unique. Le braconnage pour la viande de brousse ou le commerce illégal de la faune sauvage estimé à plusieurs milliards de dollars exerce une pression supplémentaire sur la biodiversité de la région. De nombreuses espèces disparaissent avant même d'être découvertes.
Pourtant, la nature n’est pas qu’un simple décor. Elle nous approvisionne en eau, nourriture, médicaments et nous rend des services aussi précieux qu’irremplaçables. Des bénéfices estimés à environ 125 000 milliards de dollars (US) par an. Aujourd’hui, la stabilité des systèmes planétaires est mise en péril. Or, sans la nature, nous ne savons pas si l’espèce humaine pourra continuer à prospérer…
Stoppons l’hémorragie !
Tous les deux ans, le WWF publie son Rapport Planète Vivante qui dresse un bilan de l’état de la planète.
Depuis 1961, le WWF mène des actions concrètes pour sauvegarder les milieux naturels et leurs espèces, notamment en luttant contre le braconnage, la destruction des habitats et les conflits avec l'Homme. Tous les deux ans, le WWF publie son Rapport Planète Vivante qui dresse un bilan de l’état de la planète ainsi que des pressions humaines qui pèsent sur la biosphère afin d’alerter sur la nécessité de sauvegarder les espèces. De façon plus générale, le WWF s’engage dans une nouvelle démarche avec les acteurs économiques pour réorienter les flux financiers, instaurer une gouvernance équitable des ressources, produire mieux et consommer raisonnablement afin de léguer aux prochaines générations une planète vivante.
Les nouveaux trésors du Mékong
C'est le nombre de nouvelles espèces répertoriées en 2017 dans le bassin du Grand Mékong.
A l'heure où la sixième extinction de masse s’accélère, dans son rapport New species on the block, le WWF met en lumière les 157 nouvelles espèces répertoriées en 2017 dans le bassin du Grand Mékong !
Réparti sur six pays (Birmanie, Yunnan, Laos, Vietnam, Thaïlande et Cambodge), le bassin du Grand Mékong est fouillé annuellement par les scientifiques du WWF, en quête de nouvelles espèces. Au total, en 2017, le WWF a répertorié 157 espèces. Parmi elles, on compte : 3 espèces de mammifères, 23 poissons, 14 espèces d'amphibiens, 26 espèces de reptiles et 91 espèces de plantes.
Ainsi, dans l’habitat sub-himalayen de la forêt de Hkakabo Razi au Myanmar, nos équipes ont fait la connaissance d’une drôle de chauve-souris aux cheveux hirsutes. Elles ont aussi croisé un poisson-chat en forme de crêpe dans les eaux froides de la réserve de Hponkan Razi, au Myanmar et un minuscule crapaud cornu, couvert d’épines, dans une forêt brumeuse du Vietnam. Au cœur du parc National Thaïlandais de Sam Roi Yot, nos scientifiques ont aussi rencontré un gecko à queue de feuille, maître du camouflage, une couleuvre de boue dans le bassin de la rivière Salween, au Myanmar et Skywalker Hoolock Gibbon, classé parmi les 25 primates les plus menacés de la planète.
C’est désormais une véritable course contre la montre qui s’engage pour faire découvrir et protéger ces nouvelles espèces avant qu’elles ne disparaissent !