Au Viet Nam, les forêts reprennent vie
C’est le plus gros budget jamais alloué à la conservation dans le pays ! 43 millions de dollars ont été investis dans un projet visant à protéger la biodiversité vietnamienne, au profit des populations locales mais aussi de l’humanité toute entière !
Un capital naturel unique
Situé dans la région du Grand Mékong, le Viet nam abritant 16 % des espèces de flore et de faune mondiales.
Le Viet Nam se situe dans la région du Grand Mékong, une mosaïque naturelle foisonnante qui renferme l'une des plus riches biodiversités de la planète. Abritant 16 % des espèces de flore et de faune mondiales, le pays se compose de paysages tout aussi diversifiés, alternant chaînes de montagnes, forêts tropicales humides, mangroves, forêts sèches, côtes, océans, rivières et lacs.
Hélas, des décennies d'exploitation forestière illégale, de braconnage, de commerce d'espèces sauvages et de conversion agricole ont conduit à des pertes stupéfiantes de forêts naturelles et à un déclin alarmant des populations d'animaux sauvages. Plusieurs espèces sont au bord de l'extinction.
Cette perte de biodiversité est un véritable fléau pour notre patrimoine naturel mondial mais il est avant tout une calamité pour les populations locales car rares sont les endroits sur Terre qui présentent un lien aussi étroit entre les écosystèmes et les humains. Au Viet Nam, les populations, et en particulier les minorités ethniques des zones rurales, dépendent totalement des ressources naturelles pour subvenir à leurs besoins.
Un projet d’envergure pour protéger la vie sauvage au Viet Nam !
Ce projet de 43 millions de dollars sur cinq ans constitue le plus gros investissement jamais réalisé dans la conservation de la biodiversité au Viet Nam.
L’USAID et le WWF ont décidé de s’allier pour préserver la biodiversité du Viet Nam. Lancé en 2020, le projet USAID Biodiversity Conservation vise à maintenir et à améliorer la qualité des forêts, ainsi qu'à protéger et à stabiliser les populations d'animaux sauvages dans les hotspots de biodiversité du pays.
Ce projet de 43 millions de dollars sur cinq ans constitue le plus gros investissement jamais réalisé dans la conservation de la biodiversité au Viet Nam.
Au programme : améliorer la gestion de 21 aires protégées jugées prioritaires dans le pays, promouvoir les entreprises respectueuses de la conservation au sein de ces aires, renforcer les capacités des forces de l'ordre pour lutter contre les délits liés à l’exploitation illégale des forêts et de la faune et contribuer à faire baisser la demande des consommateurs locaux en produits illégaux issus de la faune sauvage.
En alliance avec les communautés locales
Au WWF nous sommes convaincus qu’en matière de conservation, la clé du succès est l’implication des communautés vivant à proximité des zones protégées.
Au WWF nous sommes convaincus qu’en matière de conservation, la clé du succès est l’implication des communautés vivant à proximité des zones protégées.
C’est pourquoi le projet USAID Biodiversity Conservation vise avant tout à renforcer leur participation à la conservation de la biodiversité, à diversifier leurs revenus pour réduire leur dépendance à la chasse et à l'exploitation forestière, et à sensibiliser la population au fait que les écosystèmes, s’ils demeurent sains, nous fournissent des services essentiels, tels que l'air pur et l'eau potable, indispensables pour prospérer.
Ainsi, dans le cadre du projet, nous avons mis en place plus de 30 équipes de patrouilles communautaires pour contribuer à la gestion des zones protégées, démanteler les pièges tendus par les chasseurs illégaux et les camps de chasse. Les populations riveraines ont également été impliquées dans le travail de suivi des espèces sur le terrain.
Depuis 2019, près de 1200 pièges photographiques ont été implantés dans 21 zones protégées du pays, capturant des millions d’images de la faune et permettant d’identifier plus de 120 000 animaux. Une première en Asie du Sud-Est !
Le projet USAID Biodiversity Conservation a également permis d'identifier plusieurs chaînes de valeur viables, comme la culture de fruits de la passion, ainsi que des opportunités rentables d’écotourisme, alternatives durables à l’exploitation irresponsable des ressources forestières.
À ce jour, plusieurs centaines de ménages vivant dans les zones tampons des aires protégées ont augmenté leurs revenus grâce à ces nouvelles activités, tout en réduisant la pression exercée sur les ressources naturelles.
Enfin, nous avons lancé plusieurs campagnes, touchant plus de 10 millions de personnes sur les réseaux sociaux, pour sensibiliser aux risques environnementaux, sanitaires et juridiques liés à la consommation de produits issus de la faune sauvage. L’objectif ? Faire baisser la demande pour enrayer le trafic d’espèces sauvages.