Interdiction quasi-totale du commerce de l’ivoire sur le sol américain
Les Etats-Unis viennent d’adopter une nouvelle réglementation censée réduire le trafic d’ivoire à l’intérieur de leurs frontières, en réduisant les chances d’accès au marché américain pour les braconniers. Les éléphants d’Afrique reprennent leur souffle !
Pour approfondir le sujet :
CriminalitéLe braconnage, fléau des éléphants d’Afrique
Environ 30 000 éléphants d’Afrique sont abattus chaque année pour alimenter un trafic illégal d’ivoire porté par la demande asiatique.
La Tanzanie est l’un des pays les plus touchés par ce problème : d’après un recensement récent, la population d’éléphants y a baissé de 60 % entre 2009 et 2014. Même au sein de la réserve de Sélous, la plus grande du pays, l’espèce n’est plus en sécurité : six éléphants y ont été tués chaque jour entre 2010 et 2013. Des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les animaux contre les réseaux criminels entraînés et lourdement armés qui les traquent.
Le WWF riposte
Le WWF est l’une des toutes premières organisations à s’être engagée dans la lutte contre le braconnage des éléphants, luttant sur tous les fronts. D’abord, combattre le braconnage en s’attaquant à l’ensemble des acteurs de la filière : braconniers évidemment mais aussi intermédiaires, exportateurs, transporteurs et consommateurs.
Pour enrayer le fléau du trafic illégal, le WWF contribue notamment au financement des équipements des patrouilles de surveillance et en aidant les gouvernements à élaborer des stratégies de conservation nationales et transnationales efficaces.
Le WWF s’efforce également de faire baisser la demande en ivoire et travaille avec TRAFFIC (réseau de surveillance du commerce d’animaux sauvages) au renforcement des restrictions sur le commerce de l’ivoire.
Washington met un frein au braconnage des éléphants
Après la Chine, les États-Unis constituent la deuxième destination de l’ivoire illégal au monde.
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi 2 juin une interdiction quasi totale du commerce de l’ivoire sur leur territoire, affirmant leur volonté de s’attaquer au trafic des défenses d’éléphants africains menacés d’extinction par le braconnage.
Entrant en vigueur le 6 juillet, l’interdiction n’épargne que quelques produits, à savoir les instruments de musique et certains objets, dont les armes, ne contenant pas plus de 200 grammes d’ivoire. Egalement exemptés, les objets datant de plus d’un siècle. Tandis qu’aucune limite n’était fixée jusqu’alors, ces nouvelles mesures prévoient aussi de limiter à deux par an et par personne les importations de trophées de chasse, quelle que soit l’espèce.
Cette décision devrait contraindre les trafiquants à utiliser un autre canal et donc, à freiner leurs activités. Pour les éléphants d’Afrique, c’est toujours cela de gagné !