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06. décembre 2024

La vie sauvage compte un nouvel allié

Au Bhoutan, une étude pilote sur la technique de l'ADN environnemental suscite beaucoup d’espoir. Dans notre course contre la montre pour freiner l’érosion du vivant, cette approche innovante pourrait nous être d’un grand secours !

Chaque minute compte

Au cours des cinquante dernières années, la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies a diminué de 73 %, comme le montre l’Indice Planète Vivante.

Partout dans le monde, les effectifs d’espèces emblématiques, aussi précieuses qu’indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes, sont en chute libre. Au cours des cinquante dernières années (1970-2020), la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies a diminué de 73 %, comme le montre l’Indice Planète Vivante (IPV). La déforestation et la surexploitation des terres, l’utilisation non durable des ressources naturelles, l’introduction d’espèces invasives, le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages, ainsi que les changements climatiques et la pollution, exercent une pression sans précédent sur la nature. Pour assurer un avenir sain et durable aux espèces sauvages et à leurs habitats naturels ainsi qu’aux générations futures, le WWF se consacre depuis plus de 50 ans à la lutte contre ces grandes menaces qui pèsent sur notre planète. Et parce que la biodiversité mondiale décline à une vitesse fulgurante, dans notre course effrénée pour protéger le vivant, chaque minute compte !

L’ADN environnemental

Le projet STREAM, un partenariat entre le WWF-Canada, Living Lakes Canada, l’Université de Guelph, Génome Canada et Environnement et Changement climatique Canada a été lancé en 2019.

Depuis 1973, le WWF France agit au quotidien afin d’offrir aux générations futures une planète vivante. Nos experts s’ajustent, créent, innovent, pour s’efforcer de trouver les réponses les plus efficaces. Depuis peu, nous avons recours à l’échantillonnage d’ADN environnemental, une technique innovante de suivi de la biodiversité. Le principe : identifier les traces d’ADN présentes dans des échantillons environnementaux car tout être vivant, quel qu’il soit, laisse des traces d’ADN dans son milieu, via les sécrétions, la perte d'écailles ou de poils. Il s’agit ni plus ni moins de la technique utilisée par la police scientifique pour vérifier l’identité d’un individu transposé dans la nature. Peu coûteuse, cette approche est surtout non invasive puisqu’elle se contente de prélever des traces sans aucune interaction directe avec les espèces elles-mêmes. Au Canada, par exemple, la technologie de l’ADN environnemental nous aide à évaluer l’état de santé des cours d’eau. Le projet STREAM a été lancé en 2019. Il s’agit d’un partenariat entre le WWF-Canada, Living Lakes Canada, l’Université de Guelph, Génome Canada et Environnement et Changement climatique Canada.

Des premiers résultats prometteurs

espèces ont été découvertes : 16 poissons, 7 amphibiens, 51 oiseaux et 60 mammifères mais parmi ces espèces, 33 figurent sur la Liste rouge de l'UICN.

Le Bhoutan est réputé pour sa riche biodiversité et son engagement en faveur de sa protection. Récemment, le pays a collaboré avec le WWF, l’ETH-Zurich et Spygen pour lancer une étude pilote sur l’efficacité de l’échantillonnage de l’ADN environnemental dans le suivi des espèces. L'expérimentation a été menée dans la rivière Mangde Chhu au sein du parc royal de Manas. Au total, les chercheurs ont prélevé 42 échantillons d'ADN environnemental dans le cours principal de la rivière et ses affluents

Grâce à ces échantillons d’eau, les scientifiques espéraient faire la lumière sur la faune cryptique du Bhoutan, soit les espèces difficiles à distinguer par leur morphologie et donc particulièrement difficiles à étudier sur le terrain. Pari tenu, puisqu’ils ont réussi à identifier 16 poissons, 7 amphibiens, 51 oiseaux et 60 mammifères. Parmi ces 134 espèces, 33 figurent sur la Liste rouge de l'UICN. D’autre part, l’étude a permis de démontrer une corrélation positive entre les lectures d'échantillons d'ADN environnemental et les détections des pièges photographiques. L'échantillonnage d'ADN environnemental a identifié certaines espèces manquées par les caméras et inversement. Ces résultats suggèrent que l'ADN environnemental et les pièges photographiques peuvent se compléter, offrant ainsi une image plus complète de la biodiversité d'une zone. Ainsi, les chercheurs ont prouvé que l'ADN environnemental permettait de réaliser des inventaires de la biodiversité fiables, rapides, rentables et non invasifs, ce qui en fait un outil de choix pour les professionnels de la conservation. Ce faisant, ils ont réalisé le recensement le plus complet de la biodiversité du Bhoutan en un temps record. Le pays est ainsi en passe de devenir un leader mondial dans l’utilisation de la technologie de l’ADN environnemental à des fins de conservation.

Tous les "Effet Panda"

Troupeau de zèbres (Equus burchellii), dans la Réserve Nationale Masai Mara (Kenya)

Ensemble, agissons

Pour mieux répondre à l'urgence écologique, le WWF France oeuvre à la sauvegarde des espèces emblématiques menacées.

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