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21. février 2025

L’arbre, une nouvelle arme contre le feu ?

Face aux incendies dévastateurs, les communautés autochtones ripostent : au Canada, près de 700 hectares ont été restaurés en misant sur la diversité des espèces pour bâtir des forêts plus résistantes aux dérèglements climatiques !

Des feux de plus en plus intenses

Pour les animaux, il devient de plus en plus difficile de s’enfuir à temps alors que les feux gagnent en intensité. Pour certaines espèces, la dégradation de leur habitat peut être fatale.

En 2023, la saison des incendies de forêt a été la plus destructrice jamais enregistrée au Canada. Si le dérèglement climatique n’est pas à l’origine des feux, il les attise en modifiant les cycles de précipitations et en produisant des conditions plus chaudes et plus sèches, propices aux flammes. En outre, en raison d’hivers plus doux, le dendroctone du pin s’est propagé hors de son aire de répartition historique. Ce petit insecte est responsable de la mortalité généralisée du pin dans les forêts de Colombie-Britannique. En tuant les arbres, le coléoptère crée des zones riches en bois d’allumage qui présentent des conditions d’incendie optimales, elles-même renforcées par la déforestation

Pour les animaux, il devient de plus en plus difficile de s’enfuir à temps alors que les feux gagnent en intensité. La fumée gêne la faune autant que nous. Les quelques études menées sur ses répercussions ont démontré que les animaux sont susceptibles de développer des problèmes de santé graves ou chroniques. D’autre part, pour certaines espèces, la dégradation de leur habitat peut être fatale. Le caribou des bois ou la chouette tachetée, par exemple, dépendent des forêts matures ou anciennes et pourraient continuer de décliner au fur et à mesure que ces forêts régressent.

Accroître la résilience des forêts

hectares (ha) du territoire secwépemc (Colombie-Britannique) ont brûlé en 2017, durant l'incendie de forêt d’Elephant Hill.

Durant l’incendie de forêt d’Elephant Hill, en 2017, près de 200 000 hectares du territoire secwépemc (Colombie-Britannique) ont brûlé. Le feu a détruit de vastes zones d’habitat forestier et laissé le sol vulnérable à l’érosion et aux glissements de terrain. Dans certaines zones, le sol était tellement calciné que la repousse naturelle des arbres et des plantes était impossible. Des membres des communautés autochtones ont perdu leur maison, leur terre et leur mode de vie. 

La Secwepemcúl’ecw Restoration and Stewardship Society (SRSS) a été fondée en réaction à ce traumatisme par huit communautés secwépemcs. Le WWF Canada soutient ses actions pour accroître la résilience des forêts au moyen d’une plus grande diversité d’arbres, en particulier des feuillus

Licence CC - Non modifié

Planter des arbres pour lutter contre le feu

*Les Secwepemc (ou Shuswap) constituent un peuple autochtone originaire de la province canadienne de la Colombie-Britannique

Imaginez une forêt luxuriante, avec d’immenses arbres verts, des arbustes touffus, des hautes herbes et des plantes variées. Une grande diversité d’animaux sauvages la peuplent, ils viennent s’abreuver dans des ruisseaux où l’eau est limpide et où la vie aquatique foisonne ! 

Ce tableau idyllique n’est pas une utopie, il est la description conforme de ce qu’était autrefois le territoire traditionnel Secwépemc*. Et il correspond en tout point à l’objectif d’Angela Kane, PDG de la Secwepemcúl'ecw Restoration and Stewardship Society (SRSS) basée à Kamloops, en Colombie-Britannique, qui s’est donné pour mission de « laisser un héritage de terres régénérées, de forêts enrichies et florissantes, d’une biodiversité saine et abondante, d'air et d'eau propres pour les générations futures ».


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d'écosystèmes forestiers restaurés après avoir été touchés par les feux de forêt.

Au cours des trois dernières années, avec le soutien financier du WWF Canada, la SRSS a planté plus de 1,1 million d'arbres, restaurant ainsi plus de 677 hectares d'écosystèmes forestiers touchés par les feux de forêt. L’objectif de notre collaboration est de contribuer à rétablir un écosystème plus équilibré, en plantant “la bonne combinaison” d’espèces d’arbres et de plantes, selon les connaissances autochtones.

En incorporant un mélange d'espèces de conifères et d'arbres à feuilles caduques, nous créons des coupe-feu naturels car les arbres à feuilles caduques retiennent leur eau et créent ainsi un niveau d'humidité plus élevé dans cette zone. Nous recherchons également différentes techniques de culture et de plantation pour améliorer la capacité de survie dans des conditions de chaleur extrême.

La restauration des habitats est l’une des façons les plus efficaces d’atténuer les conséquences liées aux incendies. En misant sur la diversité des espèces, nous pouvons contribuer à bâtir des forêts plus résistantes aux dérèglements climatiques, au profit de tous, et en premier lieu des communautés autochtones

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