Le trou de la couche d’ozone se résorbe !
Selon un rapport publié le 9 janvier dernier par l'ONU, la barrière protectrice devrait entièrement se rétablir d’ici 40 ans. L’interdiction de certaines substances chimiques profite également à la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour approfondir le sujet :
Effet PandaUn trou dans le ciel
La couche d’ozone stratosphérique sert de bouclier à notre planète contre les rayonnements du soleil. Élément vital de notre atmosphère, celle-ci agit comme un filtre invisible qui protège toutes les formes de vie contre une surexposition aux rayons UV nocifs. C’est grâce à elle que la vie a pu se développer sur les continents !
Alors, quand dans les années 1970, les scientifiques alertent les dirigeants politiques à propos de l’apparition d’un trou dans la couche d'ozone, c’est la panique !
Le phénomène est saisonnier. Au cours du printemps de chaque hémisphère, l’épaisseur de la couche d’ozone diminue au-dessus des pôles, elle se reconstitue quelques mois plus tard et se recreuse de nouveau l’année suivante. En cause, les chlorofluorocarbures (CFC), présents dans les systèmes réfrigérants, les climatisations, les bombes aérosols, les solvants… Les halons, composés chimiques ininflammables, contribuant également à la destruction de la couche d’ozone, sont utilisés comme gaz d’extinction dans les extincteurs et les systèmes de protection contre les incendies.
Le Protocole de Montréal
États ont signé un accord sur l’interdiction progressive de l’utilisation des gaz HFC dans les climatiseurs et les réfrigérateurs.
En 1987, vingt-quatre pays et la Communauté économique européenne prennent la mesure du danger et signent un traité, appelé Protocole de Montréal. Le texte interdit alors l'usage des substances qui détruisent la couche d'ozone comme les chlorofluorocarbures, utilisés comme réfrigérants, solvants et comme gaz propulseur dans les sprays. Quarante ans plus tard, l'ensemble des pays du globe ont ratifié l'accord.
En 2016, à Kigali, 150 États signent un accord sur l’interdiction progressive de l’utilisation des gaz HFC dans les climatiseurs et les réfrigérateurs et la transition vers des alternatives plus efficaces énergétiquement et moins dommageables au climat.
Le WWF salue cet engagement collectif et juridiquement contraignant, c’est-à-dire, coercitif pour les États.
La couche d’ozone en rémission
des substances qui détruisent l'ozone ont été éliminées.
Dans un rapport publié lundi 9 janvier 2023, des experts mandatés par l'Organisation des Nations unies indiquent que la couche d'ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 (avant l'apparition du trou) d'ici environ quarante ans. Et c’est bien grâce à l'élimination progressive de près de 99% des substances qui détruisent l'ozone.
Pour la planète et tout ce qui vit dessus, c’est une excellente nouvelle !
Selon les scientifiques, la mise en œuvre intégrale du protocole de Montréal devrait permettre d'éviter 443 millions de cas de cancer de la peau rien qu'aux États-Unis, ainsi que des millions de cas de cataractes, problème à l'œil responsable d’une baisse de la vision. Les mesures permettront également de mettre de nombreux animaux à l’abri car les rayons UV, sans la protection de la couche d’ozone, s’attaquent à l’ADN des êtres vivants en général. De même qu’un surplus d’UV peut brûler la végétation, l'empêchant d’absorber le CO2. On estime que sans le Protocole de Montréal, les plantes et les sols auraient absorbé 325 à 690 milliards de tonnes de carbone en moins d'ici la fin de ce siècle. Ce qui nous aurait conduit tout droit vers un réchauffement supplémentaire de la température moyenne à la surface du globe de 0,5 à 1 degré !