Les îles Galápagos à l’abri
Une nouvelle réserve marine voit le jour autour des îles volcaniques des Galápagos. L’équateur élargit ainsi d’un tiers la protection de ses eaux, portant la superficie totale de la zone à l’abri à près de 200 000 km2.
Pour approfondir le sujet :
Effet PandaUn éden en sursis
Au large des côtes de l’Équateur se trouvent les fameuses îles volcaniques des Galápagos, célèbres pour la myriade de plantes et d'animaux qu'elles abritent. À l’origine de la théorie de l’évolution de Darwin, elles demeurent un laboratoire vivant inestimable pour les scientifiques d’aujourd'hui.
Tortues géantes, iguanes, pinsons, lions de mer, otaries à fourrure, manchots, requins, l’archipel offre une biodiversité inégalée. De nombreuses plantes indigènes se sont également adaptées aux conditions difficiles et les Galápagos possèdent aujourd’hui leur propre espèce endémique de coton, de goyave, de poivron et de tomate.
Malgré l’isolement et l’éloignement de ces îles, elles continuent d’attirer touristes et scientifiques et d’inspirer poètes et artistes. Mais la pêche illégale, l'introduction d'espèces venues d’ailleurs et les demandes croissantes des visiteurs menacent cet écosystème irremplaçable et les personnes qui en dépendent pour subvenir à leurs besoins.
La production accrue de déchets et leur mauvaise gestion mettent en péril les territoires et les eaux des Galápagos. On ne compte plus les animaux qui meurent, chaque année, emmêlés dans des morceaux de filets ou des sacs en plastique, ou étouffés après l’ingestion de déchets flottants.
200 000 Km2 à l’abri
Le président équatorien avait commencé par promettre l'extension de la réserve marine protégée entourant les îles Galápagos en novembre dernier, lors du sommet sur le climat COP26 à Glasgow, en Écosse. Le lendemain, les présidents du Panama, de la Colombie et du Costa Rica lui ont emboîté le pas, affirmant leur intention de créer un grand corridor marin entre les quatre nations en élargissant leurs aires marines existantes pour qu’elles se rejoignent.
Aujourd’hui, l'Equateur va plus loin, en créant la réserve marine d'Hermandad. Une formidable nouvelle pour les espèces migratrices qui parcourent de vastes distances à travers les tropiques pour se nourrir, se reproduire ou mettre bas.
La sauvegarde de ces routes de migration, vitales pour elles, retentira sur l’abondance de leurs populations ainsi que sur leur état de santé. Ce qui profitera non seulement à la faune mais aussi aux personnes qui dépendent du tourisme et de la pêche pour subvenir à leurs besoins. Couvrant 60 000 kilomètres carrés supplémentaires dans l'océan Pacifique près des Galapagos, en plus des 138 000 kilomètres carrés existants, la nouvelle réserve constituera une voie sûre pour toutes les créatures marines qui les emprunteront, en direction de ou depuis l'île Cocos du Costa Rica, où la protection marine a également été récemment étendue. Ensemble, le Costa Rica et l'Équateur travaillent maintenant à relier deux des habitats marins les plus importants et les plus productifs au monde sur le plan biologique.
Réduire les menaces
Depuis plus de 40 ans, le WWF soutient les efforts de conservation dans les Galápagos pour assurer l’intégrité écologique de l’île et l’équité sociale pour ses habitants.
Le WWF a pris part au financement de la station Charles Darwin pour trouver des solutions innovantes aux nombreux problèmes causés par l’activité humaine sur le parc national et sa réserve marine.
En 1998, le gouvernement équatorien a promulgué la loi spéciale pour les Galápagos, un cadre juridique pour protéger les îles, et a créé la réserve marine des Galápagos. Le WWF a soutenu sa création et continue d’être impliqué dans le processus de gestion de la réserve.
Nous encourageons en parallèle une approche artisanale de la pêche qui embrasse les pratiques de la pêche durable et maximise les quantités de poissons pêchés en minimisant les impacts environnementaux.
Le WWF promeut l’écotourisme et la surveillance des impacts du secteur et travaille sur la réduction de l’empreinte écologique causée par les visiteurs.