Un pas en avant dans la lutte contre le braconnage de l’ivoire

Chaque année, près de 30 000 éléphants sont tués en Afrique pour leurs défenses, avant tout pour satisfaire la demande asiatique. Hong Kong est un acteur clé de ce commerce puisqu’il est à la fois lieu de transit et de commerce de l’ivoire.

Or, après avoir annoncé qu'il envisageait de réformer la législation régulant le commerce de l'ivoire sur son territoire, le chef de l'exécutif hongkongais, Leung Chun-ying, a confirmé lors d’un discours de politique générale que son gouvernement allait faire du combat contre ce trafic sa priorité grâce à des mesures radicales et lancer dès que possible les procédures législatives pour interdire les importations et exportations des trophées de la chasse aux éléphants. Leung Chun-ying a expliqué que les ministres allaient travailler "activement" sur les autres mesures appropriées à adopter pour mettre définitivement fin à son commerce sur le territoire. "Ce sera une interdiction totale" a-t-il insisté.

Le WWF se félicite de cette annonce qui fait suite à une puissante campagne de mobilisation mise en œuvre par le WWF Hong Kong. Ce dernier a en effet publié en septembre dernier un rapport implacable révélant les failles du système législatif dans lesquelles les trafiquants ne manquent pas de s’engouffrer. Une pétition a également été lancée et a récolté plus de 66 000 signatures. Les actions de lobby, menées dans l’ombre, ont sûrement aussi porté leurs fruits. En décembre, le conseil législatif de la ville à adopté une motion spéciale appelant le gouvernement à aller plus loin dans la restriction du commerce de l’ivoire, y compris jusqu’à son interdiction.

Bravo à toute l’équipe du WWF Hong Kong pour ce pas décisif qui vient s’ajouter à une autre annonce fondamentale en matière de lutte contre le braconnage : les présidents Chinois, Xi Jinping et américain, Barack Obama, ont promis de « prendre des mesures fortes en temps utiles pour faire cesser le commerce intérieur de l’ivoire ».