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29. avril 2022

Un traité historique contre le fléau du plastique

Sous l’égide des Nations unies, 175 pays ont voté en faveur d’un traité mondial de lutte contre la pollution plastique. Une résolution historique qui lance officiellement les négociations sur un accord juridiquement contraignant.

Plastique ennemi

Chaque minute, dans l’indifférence générale, ou presque, l’équivalent d’un camion-poubelle rempli de déchets plastiques se déverse dans la mer. Au rythme actuel, la pollution plastique des océans (11 millions de tonnes par an) aura quadruplé d’ici à 2050. Un danger pour les écosystèmes marins et la biodiversité : 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères marins sont retrouvés morts chaque année, en raison de l’ingestion de plastique. Mais ce sont les micro-plastiques, des fragments de moins de 5 mm, qui ont le plus grand impact, allant jusqu’à polluer notre air, notre eau et notre nourriture. Toute la chaîne alimentaire est contaminée par les substances toxiques, ayant notamment des effets de perturbateurs endocriniens, qu’ils propagent.

Enfin, le coût économique global des 10 à 20 millions de tonnes de plastique qui finissent chaque année dans les océans est estimé à environ 13 milliards de dollars par an en dommages environnementaux sur les écosystèmes marins : il englobe les pertes financières subies par les industries de la pêche et du tourisme, ainsi que le temps passé à nettoyer les plages.

Vent debout contre la marée de plastique

En mars 2019, nous lançons la campagne internationale #StopPollutionPlastique. Son but, interpeller les décideurs sur la crise du plastique et les exhorter à adopter un accord universel contraignant pour mettre un terme à ce fléau. Plus de 2,2 millions de personnes signent la pétition du WWF en ce sens, tandis que plus de 130 entreprises et plus de 1000 organisations de la société civile soutiennent notre appel.

En mer, nous effectuons des biopsies, soit des prélèvements de peau et de gras pour mesurer le niveau de contamination des cétacés de Méditerranée. Les résultats viennent étayer nos actions de plaidoyer. 

Nous accompagnons également les villes qui souhaitent réduire leur pollution plastique. 

L’objectif ? Trouver des idées nouvelles pour éviter le plastique, développer des systèmes prometteurs de gestion des déchets urbains, assurer un tri sûr et parvenir à des taux de recyclage plus élevés. D’ici 2030, 1000 villes devraient rejoindre l’initiative « Plastic Smart Cities ».

 

Une décision inédite

"Aujourd'hui, nous écrivons l'Histoire. Vous pouvez être fiers". Ainsi s’est exprimé le ministre norvégien de l’Environnement, président en exercice de l’ANUE, l’Assemblée des Nations unies pour l'environnement, sous un tonnerre d’applaudissements. Pour les 175 pays qui se sont réunis début mars à Nairobi, au Kenya, l’accord est, en effet, historique. C’est la première fois qu’une motion créant un "Comité intergouvernemental de négociation" chargé d'élaborer un texte "juridiquement contraignant" est votée. Ce traité mondial devra être rédigé d'ici 2024 avec l’ambition de mettre un terme à la pollution plastique !

Le mandat de négociations prend en compte "le cycle de vie entier du plastique", l'utilisation, la gestion des déchets, mais aussi la réutilisation ou le recyclage, comme le réclamaient les différents acteurs de l’environnement. Il s’agit d’un grand pas en avant, probablement l'une des actions environnementales les plus ambitieuses au monde depuis le Protocole de Montréal de 1989, qui a effectivement éliminé les substances appauvrissant la couche d'ozone. Reste que le travail est loin d’être achevé et que lors des négociations des "sujets épineux", comme la définition des "objectifs", "comment mesurer" le respect de ceux-ci ou encore la "rapidité de mise en oeuvre" des nouvelles réglementations devront être abordés.

De son côté, le WWF exhorte les gouvernements du monde à saisir cet élan pour éradiquer enfin la pollution plastique et à faire preuve de courage et de fermeté pour qu’un traité véritablement ambitieux soit signé d’ici 2024. Bien plus qu’un symbole, l'accord doit constituer un cadre rigoureux et exigeant permettant de fixer des objectifs clairs et des actions concrètes pour agir !

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