Victoire contre le braconnage
Le mois de mars 2017 a connu deux succès significatifs dans la lutte menée contre le trafic illégal d’ivoire : une saisie record et la condamnation de l’un des plus gros braconniers d’éléphants en Afrique.
Le braconnage, fléau des éléphants d’Afrique
Environ 30 000 éléphants d’Afrique sont abattus chaque année pour alimenter un trafic illégal d’ivoire porté par la demande asiatique.
La Tanzanie est l’un des pays les plus touchés par ce problème : d’après un recensement récent, la population d’éléphants y a baissé de 60 % entre 2009 et 2014.
Même au sein de la réserve de Sélous, la plus grande du pays, l’espèce n’est plus en sécurité : six éléphants y ont été tués chaque jour entre 2010 et 2013. Des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les animaux contre les réseaux criminels entraînés et lourdement armés qui les traquent.
Riposte du WWF face au braconnage
Le WWF est l’une des toutes premières organisations à s’être engagée dans la lutte contre le braconnage des éléphants, luttant sur tous les fronts. D’abord, combattre le braconnage en s’attaquant à l’ensemble des acteurs de la filière : braconniers évidemment mais aussi intermédiaires, exportateurs, transporteurs et consommateurs.
Pour enrayer le fléau du trafic illégal, le WWF contribue notamment au financement des équipements des patrouilles de surveillance et en aidant les gouvernements à élaborer des stratégies de conservation nationales et transnationales efficaces.
Le WWF s’efforce également de faire baisser la demande en ivoire et travaille avec TRAFFIC (réseau de surveillance du commerce d’animaux sauvages) au renforcement des restrictions sur le commerce de l’ivoire.
Des trafiquants interpellés, un célèbre braconnier condamné
En Tanzanie, l’un des braconniers les plus connus d’Afrique vient de se faire condamner à une peine de 12 ans de prison par le tribunal de Dodoma.
Le Cameroun, réputé pour être une plaque tournante importante du trafic d’ivoire, vient de saisir une cargaison de 114 pointes d’ivoire pesant plus de 300 kg et équivalant à 57 éléphants abattus !
Les deux contrebandiers interpellés par les services de douane de Bertoua, à l’Est du pays, avaient soigneusement dissimulée leur cargaison dans un taxi-brousse.
Boniface Matthew Maliango, 47 ans, surnommé « Shetani » qui signifie « le Diable » en swahili, avait échappé plusieurs fois à la police. Après plus d'une année de traque, il est arrêté fin septembre 2015 à Dar es Salaam (Tanzanie). Aujourd’hui, l’homme à la tête d'un réseau de braconniers et de trafiquants actif en Tanzanie, au Burundi, en Zambie, au Mozambique et au Kenya est enfin condamné. Justice est faite pour les milliers d’éléphants d’Afrique tués à cause de lui !