Pantanal
Pantanal : vaste prairie inondable et foyer de vie sauvage
Le Pantanal, qui s’étend à travers le Brésil, la Bolivie et le Paraguay, est la plus grande région humide du monde. Bien qu’elle ne soit pas aussi connue que la forêt amazonienne, cette gigantesque plaine inondable abrite une variété stupéfiante de plantes et d’animaux sauvages.
Cette immense mosaïque de lagons, de fleuves, de lacs et de marécages, située au centre de l’Amérique du Sud, couvre une zone de la taille de la Belgique, de la Suisse, du Portugal et des Pays-Bas réunis. Son nom vient du terme portugais pântano qui signifie marécage ou tourbière. La plaine inondable du Pantanal est un plateau géant qui se remplit lentement lors de la saison des pluies puis se vide, petit à petit, durant la saison sèche. Ce cycle annuel d’augmentation et de diminution de l’eau est fondamental pour la bonne santé de la zone humide et la régénération des formes de vie qui s’y trouvent.
S’étendant sur des centaines de milliers de kilomètres carrés à travers le Centre-Ouest du Brésil, l’Est de la Bolivie et l’Est du Paraguay, la région compte la plus grande concentration d’animaux sauvages de toute l’Amérique du Sud, dont certaines espèces rares comme le jaguar (Panthera onca), l’ara hyacinthe (Anodorhyncus hyacinthinus), la loutre géante des rivières (Pteroneura brasiliensis) et le cerf des marais (Blastocerus dichotomus). Des milliers d’espèces d’oiseaux aquatiques, de plantes, de poissons et de reptiles prospèrent également sur ce territoire.
Une zone humide préservée mais pas épargnée
Comparé aux autres zones humides du monde, le Pantanal est considéré comme la plus préservée, mais plusieurs menaces pèsent tout de même sur la région, notamment l’expansion de l’implantation humaine, les pratiques agricoles non durables, l’exploitation minière illégale, la construction de centrales hydroélectriques et le tourisme non réglementé. Moins de 2 % de la zone est sous la protection du gouvernement.
Pratiques agricoles
La conversion des forêts en pâturage pour le bétail, l’expansion du soja et de la canne à sucre font partie des principales explications à la perte des forêts et de la végétation qui provoque en retour l’érosion des sols, le développement du limon ou encore la pollution des rivières.
Mauvaise gestion des ressources en eau
L’assainissement ineffectif dans les zones urbaines, l’ignorance des exigences légales et le manque de considération pour le sujet par les différentes parties prenantes conduisent à la dégradation quantitative et qualitative des ressources en eau douce dans la région.
Construction d’infrastructures mal planifiée
Certaines zones subissent des préjudices causés par la construction de nombreux petits barrages hydroélectriques qui perturbent le flux naturel des cours d’eau. L’expansion de certaines routes et le tourisme sauvage alimentent également les tensions sur le territoire.
Changement climatique
L’augmentation en fréquence et en intensité de certains événements climatiques (tempêtes, inondations, sécheresse) complexifie l’ensemble des menaces qui pèsent sur le Pantanal et sont susceptibles de mettre en péril les plantes, les animaux et les populations.
Que fait le WWF dans la région du Pantanal ?
Le WWF intervient sur de nombreux projets dans cette région, toujours en collaborant avec la population locale. Si c’est une condition essentielle à la réussite des projets, elle nécessite un important travail d’information. Nous avons donc bâti deux centres d’information dont la tâche consiste à mener des actions concertées avec les écoles de la région.
Le WWF est engagé depuis plusieurs années dans la région, notamment à travers notre projet phare, le Pacte pour le Pantanal. Ce pacte oriente les actions pour la conservation en direction des zones les plus fragiles du bassin du fleuve Paraguay. Il s’agit d’une initiative commune qui implique des dirigeants politiques, des entreprises, des acteurs de la société civile et des collectivités locales, et qui fournit un modèle pour gérer et conserver la région tout en faisant la promotion d’un développement durable.
Le WWF est engagé sur d’autres projets. Nous travaillons avec les collectivités locales pour protéger les forêts contre l’expansion à grande échelle des monocultures commerciales telles que le soja et l’huile de palme, nous avons conçu des plans durables pour la gestion de l’eau qui permettent de s’assurer que l’eau est bien distribuée de façon équitable entre les différents usagers (la population locale, l’environnement, l’agriculture et l’industrie). Le WWF s’applique également à réduire les dégâts causés par l’élevage du bétail en coopérant avec les agriculteurs.
Agissez avec le WWF
Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !