Ours brun
Ours brun d’Europe : un plantigrade omnivore
Emblématique, l’ours brun incarne la nature à l’état sauvage. Tantôt adulé, tantôt traqué, il illustre l’éternelle ambiguïté des relations que l’homme entretient avec la nature.
L’ours brun d’Europe est un grand mammifère qui appartient à la famille des Ursidés (famille des ours et des pandas). Sa fourrure est généralement de couleur brune et uniforme, mais elle peut présenter une robe plus ou moins claire. Cet animal massif, qui une fois debout peut atteindre jusqu’à 2,50 mètres de haut, a une tête ronde avec de petites oreilles et une bosse qui marque sa nuque. Ses pattes arrières possèdent cinq doigts et un talon, ce qui fait que son empreinte rappelle celle d’un homme : on dit qu’il est plantigrade.
L’ours brun n’est pas actif toute l’année, à la fin de l’automne et jusqu’au début du printemps, il s’installe dans une tanière où il passe la mauvaise saison en hibernant. Il dort d’un sommeil léger pendant plusieurs semaine et a une activité ralentie.
Les ours sont chassés depuis la préhistoire pour leur viande et leur fourrure. Ils ont joué un rôle de premier plan dans la mythologie et ont alimenté de nombreuses légendes.
En Europe occidentale, on rencontre une sous-espèces d’ours, l’ours brun d’Europe. Cette sous-espèce fait face à de diverses pressions telles que les conflits avec l’élevage, l’exploitation forestière, la chasse en battue, ou la perte d’habitat par la constructions d’infrastructures humaines... Dans certains pays d’Europe occidentale (France, Autriche, Italie, Suisse) les populations d'ours brun sont inférieures à 200 et de ce fait très fragiles.
Mammifère terrestre en danger
Aujourd'hui, le territoire de l’ours brun s'est considérablement réduit, du moins en Europe de l'Ouest. Si en Finlande ou en Suède on peut dénombrer quelques centaines d’ours, il n’en subsiste que quelques dizaines dans les Pyrénées, une centaine dans les Monts Cantabriques en Espagne et dans les Abruzzes italiennes, à peine 30 en Autriche. Malgré une prise en compte de la conservation cet animal au niveau européen le retour de l’ours se fait très lentement sur les territoires où il avait disparu au siècle dernier.
Habitat détruit
Dû en partie aux aménagements territoriaux menés par l’homme, l’habitat disponible à l’échelle du paysage de l’ours brun ne cesse d’être réduit. Par ailleurs, l'ours brun a une faible capacité de déplacement, et donc de nouveaux territoires, et est exigeant sur la quiétude de son habitat.
Chasse
Malgré l’interdiction de la chasse à l’ours en 1962, l’ours brun reste victime d’erreurs de tirs lors d’opérations de chasse.
Que fait le WWF pour l’ours brun ?
Le WWF finance depuis plus de 40 ans des actions pour protéger l’habitat de l'ours brun et accroître l’acceptation des plantigrades par les habitants, les élus du territoire et les bergers qui vivent avec. Sa réhabilitation dans certains secteurs géographiques doit être accompagnée par des politiques nationales de renforcement.
A travers des programmes tels que "Pé Descaous" porté par le FIEP, ou des interventions dans des instances nationales mais aussi régionales, notre objectif est de réhabiliter l'ours brun en France et diffuser un message favorable à la cohabitation entre le grand carnivore et l’homme.
Depuis la mort de Cannelle, l'ourse femelle des Pyrénées Atlantiques abattue par un chasseur en 2004, le WWF intervient régulièrement auprès du gouvernement pour la restauration d’une population viable.
Concrètement, nous appelons l’Etat à réintroduire des femelles dans la nature, notamment dans cette région où seulement deux ours mâles subsistent, rendant impossible une reproduction. Les conditions d’acceptation sociale sont en effet réunies au niveau local.
Agissez avec le WWF
Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !