Wallaby des rochers
Wallaby des rochers : les falaises pour terrain de jeu
En les voyant bondir au loin de rocher en rocher, les premiers colons d’Australie les ont tout d’abord pris pour des chats, d’où leur nom scientifique, Petrogale, qui signifie « chat des rochers ». Particulièrement adaptés aux reliefs accidentés, les wallabies des rochers peuvent sauter jusqu’à 4 mètres.
Petit marsupial de la famille des macropodes, le pétrogale d’Australie occidentale, le wallaby le plus connu est reconnaissable à ses pieds jaunes orangé et à sa queue rayée de noir. Comme son nom l’indique, il se trouve dans les milieux rocheux au Nord-Ouest, à l’Est et au Sud-Ouest de l’Australie, où il aime se réfugier dans la fraîcheur de grottes et de failles.
L’espèce dépend fortement de l’abondance végétale et de la pluviométrie : en période de sécheresse, la population diminue de manière brutale, et les naissances reprennent quand les pluies sont de nouveau abondantes.
Comme les autres wallabies des rochers, ils se nourrissent exclusivement de plantes. Ils apprécient surtout l’herbe, mais ils mettent volontiers à leur menu d’autres espèces végétales, des feuilles et des fruits. En cas de nécessité, ils peuvent même se contenter d’écorces et de racines.
Animaux sociaux, ils vivent en communauté au sein de colonies comptant entre 10 et 100 individus. Les différents groupes vivent souvent très éloignés les uns des autres. Les mâles respectent une hiérarchie stricte, les plus grands et les plus forts occupant le premier rang. Chez les femelles, les animaux de la même famille partagent souvent leur abri, se protégeant ainsi de la chaleur, de la sécheresse et des rapaces. Au besoin, les femelles se mettent à plusieurs pour défendre leur abri contre les intrusions de leurs congénères, même si ceux-ci font partie de la même communauté.
Marsupiaux en péril
Autrefois, le wallaby des rochers était chassé pour sa fourrure et sa chair. Aujourd’hui, il souffre avant tout de la destruction croissante de son espace vital.
Destruction de l’habitat
Les wallabies des rochers voient leur habitat naturel reculer au profit de l’élevage des ovins, de l’expansion de l’agriculture et des infrastructures industrielles mais aussi en raison des incendies de forêts ou de brousse, véritable fléau dans ces régions.
Interactions avec les autres espèces
Les wallabies des rochers n'avaient pas d'ennemis naturels jusqu'à l'introduction des renards au 19e siècle. Plus rapides et plus rusés que les dingos indigènes, les renards ont décimé les populations des plus petites espèces.
Les wallabies doivent également rivaliser avec du bétail, des chèvres sauvages et des lapins pour leur alimentation. Cette compétition les pousse à chercher de la nourriture hors de leur habitat naturel. Par exemple, en Nouvelle-Galles du Sud, il ne reste que deux colonies de wallabies des rochers à pied jaune, séparées de 10 km environ. L’espèce est considérée en danger sérieux d’extinction dans cet État.
Attrait pour sa fourrure
Historiquement, la chasse pour la vente de fourrure a également causé un déclin du nombre de wallabies des rochers. Bien que ce ne soit plus une menace actuellement, cela a eu un grand impact sur les populations de pétrogales.
Que fait le WWF pour le wallaby des rochers?
Pour protéger les espèces, la priorité est de préserver son habitat naturel. Mais le WWF se mobilise aussi pour lutter contre les autres menaces pesant sur les pétrogales.
Avant tout, le WWF s’engage pour la protection des zones d’habitation des wallabies des rochers en s’efforçant de faire prendre en considération la survie de l’espèce dans les différents projets de développement. Nous menons des campagnes de sensibilisation auprès des communautés locales pour leur faire prendre conscience des services écosystémiques rendus par les marsupiaux, et donc de la nécessité de s’impliquer dans leur protection.
Le WWF soutient également les organisations australiennes qui mènent des actions de suivi des populations de wallabies des rochers (recensement, observation et études) et met sur pied des projets permettant aux colonies existantes de se reconstituer. Il s’investit dans des programmes qui essaient de mieux contrôler et de réduire le nombre des différents prédateurs, notamment les chiens et les renards.
Via le "Réseau des espèces menacées" australien auquel participe le gouvernement australien, le WWF soutient des projets visant à lutter contre les feux, à renforcer la surveillance des populations de wallabies des rochers à queue de pinceau, à mieux réguler les prédateurs ou encore à améliorer la cohabitation entre les propriétaires terriens et les marsupiaux.
Agissez avec le WWF
Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !