La Conférence des Nations Unies sur la Biodiversité
Tous les deux ans, les pays qui ont ratifié la Déclaration de Rio en 1992 tiennent la Conférence des Parties ou COP, conférence rassemblant les Etats signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Leur objectif : se mettre d’accord sur les actions à mener pour lutter contre la perte de biodiversité à l’échelle mondiale.
Pour approfondir le sujet :
Rapport Planète VivanteQu'est-ce qu'une COP ?
Dans le domaine de l'environnement, il existe ainsi 3 COP : la COP sur la biodiversité, la COP sur la lutte contre la désertification et la COP sur les changements climatiques.
En 1992, alertés par la communauté scientifique sur la gravité de la crise environnementale, l’Organisation des Nations unies et ses États membres décident de prendre des mesures à l’échelle de la planète. A l’issue du “Sommet de la Terre” de Rio, ils se dotent de trois conventions soeurs : la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD).
Dans le domaine de l'environnement, il existe ainsi 3 COP, nées de de ces 3 conventions : la COP sur la biodiversité, la COP sur la lutte contre la désertification et la COP sur les changements climatiques, qui demeure, à ce jour, la plus célèbre des trois.
La conférence des Parties (COP) est l'organe directeur de la Convention, réunissant les 196 États signataires du traité, chaque année sur la question du climat et tous les deux ans sur celles de la biodiversité et de la désertification. Lors de ces grands rendez-vous, les pays prennent les décisions nécessaires pour promouvoir l’application effective de la Convention.
COP16 Biodiversité : place aux actes !
73 % des populations de vertébrés sauvages (poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens…) observées ont disparu en 50 ans.
Cette année, la COP16 biodiversité se tiendra à Cali en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024. Une occasion unique de faire avancer la lutte contre l’effondrement de la biodiversité au niveau mondial.
Durant ces 15 jours de négociations, le WWF France appelle les Etats à mettre en œuvre l’accord de Kunming-Montréal de toute urgence et à accélérer sur la question cruciale du financement, avec la mise en place d’outils innovants.
Si l’accord de Montréal, adopté en 2022, a posé les bases d’un cadre ambitieux pour inverser la perte de biodiversité d’ici à 2030, à ce jour, seuls une vingtaine de pays ont adopté des plans nationaux à la hauteur des engagements pris. Pire encore, ces plans manquent parfois de financement et ne traitent pas efficacement des pressions majeures sur la biodiversité.
Les pays développés se sont engagés à mobiliser 20 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement dans la protection de leur biodiversité. Un chiffre qui doit atteindre 30 milliards d'ici 2030.
À Cali, ces promesses devront être renforcées, tout en impliquant davantage les financements privés.
Enfin, les gouvernements continuent de soutenir, à hauteur de centaines de milliards d’euros, des activités destructrices de la nature, des espèces et du climat.
Le WWF appelle donc les Etats à mettre fin aux subventions publiques dommageables à la biodiversité et à réorienter l’ensemble des flux financiers publics et privés vers la transition écologique.
La COP16 doit mobiliser les dirigeants du monde entier autour de l’urgence à protéger le vivant !