La mort du dernier rhinocéros blanc du Nord doit réveiller les consciences !
Sudan, le dernier rhinocéros blanc du Nord, est mort à l’âge de 45 ans au Kenya. Dans les dernières années de sa vie, il a vécu à Ol Pejeta, une réserve naturelle privée. La mort de Sudan est synonyme d’extinction de la sous-espèce. Il reste dorénavant deux représentants des rhinocéros blancs du Nord, les femelles Najin et Fatu, qui vivent également à Ol Pejeta.
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À titre d’exemple, dans les années soixante-dix, 65 000 rhinocéros noirs vivaient encore en Afrique contre 5000 actuellement. Le braconnage reste la menace principale qui pèse sur l’espèce.
Dans les années 1960, 2360 individus de cette sous-espèce vivaient à l'état sauvage. Les braconniers les ont exterminés en masse et sans limite pendant une vingtaine d'années. En 1984, il n'en restait plus que 15. Une campagne de sauvetage a permis de placer les survivants dans des parcs et de remonter leur population à 30 en 1994.
Durant des siècles, les rhinocéros étaient largement répandus dans les savanes d’Afrique et les forêts tropicales d’Asie. Aujourd’hui, il ne reste que peu de rhinocéros hors des parcs nationaux et des réserves naturelles.
« Ol Pejeta a toujours pris grand soin de Sudan. Mais les vétérinaires n’ont pas eu d’autre choix de le délivrer de sa souffrance. La grave infection de sa patte lui était devenue fatale. Le rhinocéros blanc du Nord doit en premier lieu son extinction au braconnage. La mort de ce dernier rhinocéros mâle blanc devrait nous faire prendre conscience de la nécessité et de l’urgence afin de lutter contre le trafic illégal des espèces menacées. »
Martin Mulama, Coordinateur du Programme Rhino du WWF-Kenya
À quelques jours d’Earth Hour
Ce décès survient à l’approche d’Earth Hour, la plus grande campagne mondiale de mobilisation pour la planète qui sera célébré ce samedi 24 mars.
Cette édition se concentre sur un autre problème pressant qui menace notre planète : le déclin dramatique de la biodiversité. Un phénomène aggravé par le réchauffement climatique mais qui y contribue aussi. De cette réciprocité peut émerger une bonne nouvelle : préserver la biodiversité, c’est aussi agir en faveur du climat.