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20. juillet 2018 — Communiqué de presse

Un plan d'action pour des mobilités plus propres encore à compléter

Le Réseau Action Climat et ses associations membres réagissent aux annonces des ministres Nicolas Hulot et Elisabeth Borne.

Le gouvernement encourage les villes à éradiquer les véhicules les plus polluants

Accélérons la mise en œuvre de zones à faibles émissions pour lutter contre la pollution de l'air !

Les zones à faibles émissions constituent une première étape vers un air plus pur et des villes plus apaisées, mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif final qui consiste à sortir des énergies fossiles qui sont néfastes pour le climat et la santé en interdisant les véhicules diesel puis essence d’ici 2025 dans ces zones urbaines et polluées. Alors qu’il existe plus de 230 zones à faibles émissions en Europe, les villes françaises ont un retard immense à rattraper, qui les a amenées devant la cour de justice de l’UE ; il est donc urgent d’accélérer leur mise en œuvre pour faire face au fléau de la pollution de l’air, 3ème cause de mortalité en France.

Des cyclistes soucieux de l'environnement font du vélo à San Francisco, Californie, États-Unis

Le plan d’action reste inachevé pour permettre aux français de se déplacer autrement

Des collectivités aux entreprises, tous les acteurs doivent jouer le jeu pour qu'une transition s'opère.

Si l’État s’engage enfin à mettre à disposition des collectivités des outils nécessaires à la mise en œuvre de ces zones à faibles émissions, comme le contrôle automatisé des véhicules circulant dans ces zones, il doit aussi déployer les mesures et les moyens budgétaires requis pour sortir les automobilistes du piège du diesel. Or, aucune annonce concrète et chiffrée n’a été faite sur le financement du plan vélo (estimé à au moins 200 millions d’euros par an) prévu pour la rentrée, sur le montant de l’appel à projets transports en commun, les trains et les aides au changement de modes de déplacement comme l’indemnité kilométrique vélo obligatoire, le bonus à l’achat d’un vélo à assistance électrique ou encore la prime à la mobilité. 

Le plan d’action du gouvernement pour la mobilité propre est insuffisant car il fait également l’impasse sur le transport routier de marchandises et le report modal. Pourtant, la suppression des avantages fiscaux du routier, le renforcement du malus, notamment sur les véhicules puissants, l’affectation des recettes de la taxe carbone et diesel offrent des marges de manœuvre pour investir dans les solutions.

Les bénéfices de ces mesures étant certains pour le climat et la santé publique, il est nécessaire que tous les acteurs, des collectivités territoriales aux instances de représentations des entreprises, jouent le jeu et lèvent les freins à la prise de décision des décideurs publics. 

Le gouvernement ne peut plus reporter davantage son action, le projet de loi de finances pour 2019 et le projet de loi mobilités présentés à la rentrée seront les prochains moments de vérité sur sa volonté d’agir face à l’urgence climatique et sanitaire dans les transports.