Des lunettes de soleil pour mettre les dugongs à l’abri
Non, ce n’est pas pour protéger leurs yeux, mais les vôtres. Lorsque vous achetez une paire de ReefCycle, vous contribuez à la création de l’un des plus grands paradis au monde pour les dugongs qui peuplent la Grande Barrière de Corail !
Pour approfondir le sujet :
Dugong, Effet Panda, Grande barrière de corail, Nouvelle-Calédonie, Objectif : Vie des océans, Objectif : Vie sauvage, Prises accessoiresDugong en détresse
Les filets de pêche participent à la pollution plastique des océans et menacent les espèces sauvages.
Brouteur inlassable des herbiers marins, le dugong est plus connu sous le nom de « vache marine ». C’est lui qui aurait inspiré le mythe de la sirène, ce démon mi-femme, mi-poisson, peuplant les fonds marins et dont les chants séducteurs provoquaient des naufrages. Proche des dauphins dans son mode de vie et sa morphologie, c’est pourtant avec les éléphants qu’il partage l’ancêtre commun le plus proche ! Son habitat est exclusivement côtier. Il est donc directement soumis aux pressions anthropiques : tourisme, urbanisation et pollution. Mais sur la Grande barrière de corail, les principaux ennemis des dugongs ce sont les filets fantômes, résidus de pêche perdus qui continuent de hanter les fonds marins. En 2009, déjà, ils représentaient près de 10 % du total des déchets plastiques dans les océans, soit 640 000 tonnes selon le PNUE et il y a fort à parier que ce tonnage ait augmenté depuis. Les filets maillants commerciaux peuvent s’étirer sur 1 200 m, soit la longueur de 24 piscines olympiques. Tels des rideaux mortels suspendus dans l’eau, ils constituent de véritables pièges pour la faune marine qui s’empêtre dedans, puis se noie en quelques minutes à peine.
Notre riposte
En Nouvelle-Calédonie, nous menons de nombreuses actions pour préserver les dugongs.
La Nouvelle-Calédonie abrite une population isolée de 700 à 800 dugongs, un nombre non négligeable pour cette espèce menacée à l’échelle mondiale. C’est pourquoi, dès 2010, notre bureau calédonien s’implique aux côtés de l’Agence des aires marines protégées et en partenariat avec un groupe technique restreint –, dans un « Plan d’Actions Dugong » (PAD) pour une durée de cinq ans. Au programme, opérations de sensibilisation du public, via la campagne « Aujourd’hui je fais attention », suivi scientifique (génétique, abondance, distribution) et actions pilotes pour mieux préserver l’habitat de l’espèce, avec par exemple la promotion du mouillage écologique ou l’art de poser l’ancre sans abîmer les fonds marins. Face à la menace de la marée de plastique dans nos océans et du matériel de pêche perdu en pleine mer, nous plaidons pour un accord international contraignant. L’objectif est non seulement d’améliorer les pratiques sur terre en limitant la consommation de plastique afin que ce composé non dégradable n’échoue pas dans la mer mais aussi d’inciter les pêcheurs à opter pour des méthodes de capture plus respectueuses des écosystèmes.
#NetFreeNorth
C'est le nombre supplémentaires de kilomètres carrés protégés au nord de la Grande barrière de corail grâce à la campagne #NetFreeNorth
En 2018, le WWF Australie lance la campagne #NetFreeNorth appelant ses sympathisants à se cotiser pour racheter le dernier filet maillant commercial en service dans la zone nord de la Grande barrière de corail. Cette acquisition a permis de sécuriser une zone supplémentaire de 385 km2, élargissant ainsi le refuge des dugongs, dauphins, tortues et autres espèces emblématiques de la région. Mais ce rachat a aussi permis une étonnante métamorphose, celle d’une menace mortelle en un équipement de protection… En effet, le dernier filet maillant sévissant dans la zone s’est vu recyclé en lunettes de soleil ! Derrière cette opération pour le moins originale, se cache l'enseigne Arise Collective, résolue à tenter l’expérience de l’économie circulaire. La moitié des recettes nous sera reversée afin de soutenir nos actions de plaidoyer en faveur d’une barrière de corail libérée de la menace des filets maillants. Car le danger rôde toujours. 240 licences de pêche autorisant le recourt à cette technique de prélèvement destructrice ont été délivrées le long de la côte est du Queensland. La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement du Queensland est justement en train de se pencher sur cette méthode de pêche et ses répercussions. L’opportunité pour nous, plus que jamais, de faire entendre notre voix et d’exhorter les pouvoirs publics à créer le plus grand paradis au monde pour la faune marine, soit un refuge de 85 000 km2 où plus aucun filet ne viendra les hanter !