Gare, les gorilles reviennent !
Malgré les menaces qui pesaient sur lui, le gorille de montagne a survécu et s’adapte. Mieux encore, certaines populations sont en croissance, offrant un véritable espoir pour l’espèce !
À bout de souffle
Chaque année, 5 000 km² de forêts primaires sont détruites en République démocratique du Congo. L'habitat de ces gentils géants est en train de disparaître.
Le gorille, malgré sa force impressionnante, est un animal pacifique et sociable, capable d’émotions comme le rire ou le deuil. Hélas, il est en grand danger. Très proche de nous génétiquement (98,3 % de son ADN est similaire au nôtre), le gorille est particulièrement vulnérable aux maladies humaines. Un simple rhume peut lui être fatal, et des épidémies comme Ebola ont décimé des populations entières. À cela s’ajoute la perte de son habitat : chaque année, 5000 km² de forêts disparaissent en République démocratique du Congo, laissant ces géants sans refuge. Le braconnage reste une autre menace.
Malgré l’interdiction, des gorilles sont encore chassés pour leur viande, utilisés dans des médecines traditionnelles ou capturés comme animaux de compagnie. Certains sont même tués pour servir de trophées de chasse. En parallèle, la déforestation grignote leur territoire au profit de l’agriculture, des routes et de l’exploitation des ressources naturelles. Les gorilles de montagne, particulièrement en danger, ne sont plus qu’un millier dans les forêts des Virunga et de Bwindi. Même protégés dans les parcs nationaux, ils restent exposés aux pièges des braconniers et aux maladies.
Nos actions
Objectif : d’ici 2025, le nombre de gorilles des montagnes est stable ou augmente. Les communautés voisines perçoivent les avantages de la conservation des gorilles et considèrent que les bénéfices l’emportent sur les inconvénients.
Depuis 1991, le Programme International de Conservation des Gorilles (PICG) s'engage activement dans la protection des primates au sein du Greater Virunga Landscape. Cette initiative est menée par une coalition regroupant le WWF, Conservation International et Fauna & Flora International (FFI). Lancé en juillet 2021, le projet se poursuivra jusqu'en décembre 2025, mais des avancées encourageantes sont déjà visibles.
Le PICG collabore étroitement avec les autorités locales et les communautés pour assurer la survie de ces primates emblématiques. Toutefois, les conflits armés et le manque de coordination entre les différents acteurs compliquent considérablement les efforts de conservation, notamment au Nord-Kivu.
Dans le Parc National des Virunga, la protection des gorilles ne peut être efficace sans une coopération étroite entre gouvernements, ONG, organisations internationales et populations locales. Il est essentiel de renforcer la surveillance, de mieux coordonner les actions et d’adopter des stratégies adaptées aux défis du terrain. Seule une mobilisation collective permettra de préserver ces grands singes et leur habitat.



Les gorilles, en route vers un avenir meilleur
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En 2024, les efforts du Programme International de Conservation des Gorilles (PICG) portent leurs fruits ! La surveillance des gorilles s’intensifie, avec un suivi renforcé de six groupes habitués à la présence humaine. Mieux encore, 13 nouveaux-nés ont été recensés dans les parcs des Virunga et des Volcans, une belle preuve que la population de gorilles continue de grandir.
Autre bonne nouvelle : les intrusions d’animaux sauvages dans les cultures autour du parc de Bwindi ont diminué, passant de 300 en 2023 à 220 en 2024. Cela montre que les mesures mises en place pour protéger à la fois la faune et les habitants fonctionnent! Le PICG prépare également un grand recensement des gorilles en 2025, qui permettra de mesurer l’impact positif des actions de conservation. En parallèle, dans 10 villages, des formations et des campagnes de sensibilisation aident les communautés locales à mieux cohabiter avec ces grands singes. À Mpungu, un ancien bastion du braconnage, le changement est en marche !

5 millions de personnes vivent à moins d’un jour de marche du Parc national des Virunga qui abrite le gorille de montagne. Cette proximité représente un immense défi : celui de préserver la faune et la flore tout en protégeant l’humain.
Grâce à l’IGCP et au WWF Belgique, 26 femmes, souvent proches de braconniers, ont été formées pour sensibiliser la population. Leur engagement a déjà convaincu une quarantaine de chasseurs d’abandonner leurs pièges au profit d’activités durables, comme la culture d’oignons, qui n’attire pas les gorilles et contribue donc à réduire les conflits.
Ces avancées montrent qu’en unissant nos forces, il est possible de protéger les gorilles tout en améliorant la vie des communautés locales. La conservation est en bonne voie, et l’avenir de ces grands singes s’éclaircit de jour en jour !