Le Panda reprend du poil de la bête
Après avoir frôlé l’extinction, l’emblème du WWF se porte mieux. La population du panda géant se stabilise et depuis quelques années, elle semble même croître légèrement. Nos efforts portent enfin leurs fruits !
Tout un symbole !
Dans les années 1980, il ne reste que 1 114 pandas en Chine.
Trésor national en Chine, le panda a une signification toute particulière pour le WWF. Depuis sa fondation en 1961, il en est le symbole. En tibétain, son nom signifie « chat-ours ». En effet, bien qu’appartenant à la famille des ursidés, ses pupilles sont fendues verticalement, comme celles des félins.
Si autrefois le panda géant peuplait le sud et l’est de la Chine, ainsi que le Myanmar et le nord du Vietnam, son aire de répartition se réduit aujourd’hui à une vingtaine de parcelles de forêts isolées dans les zones montagneuses des provinces de Sichuan, Shaanxi et Gansu (Chine). Dans les années 1980, il ne reste que 1 114 pandas en Chine.
En cause : l’essor démographique et les activités humaines qui fragmentent et réduisent son habitat. Les pandas géants ont de plus en plus de difficulté à migrer, processus naturel indispensable, notamment pour trouver un partenaire pour la reproduction et ainsi favoriser les échanges génétiques, mais aussi pour la recherche de sources d’alimentation alternatives dans le cas d’épisodes de dépérissement massif des forêts de bambou, leur nourriture principale.
Empêcher l’extinction de l’espèce
Le WWF travaille à la conservation des pandas géants depuis 1980 et fut le premier organisme international de conservation à aller travailler en Chine.
Le WWF travaille à la conservation des pandas géants depuis 1980 et fut le premier organisme international de conservation à aller travailler en Chine, sur invitation du gouvernement de Pékin. Nous sommes notamment à l’origine de la toute première étude de terrain sur l’écologie et le comportement du panda à l’état sauvage.
À l’heure actuelle, notre travail se concentre dans les montagnes du Minshan au sein des provinces du Sichuan et du Gansu, ainsi que dans les montagnes du Qinling au cœur de la province du Shaanxi. Dans ces régions, les actions déployées consistent à agrandir les réserves naturelles, créer des corridors verts pour relier les populations isolées, patrouiller pour lutter contre le braconnage et les coupes illégales de bambou, renforcer la capacité des autorités locales à gérer les réserves naturelles ou encore soutenir les efforts de recherche et de surveillance.
Des signaux positifs
En 2013, un recensement faisant état de 1864 pandas, contre 1114 dans les années 80, notre but est donc atteint et même dépassé.
A la fin des années 2000, le WWF lance une vaste campagne de communication pour alerter sur la situation catastrophique du panda. À l’époque, il ne reste que 1600 pandas à l’état sauvage. Notre objectif est alors de ne surtout pas descendre en dessous de ce chiffre et donc, de stabiliser la population de l’ursidé. En 2013, un recensement faisant état de 1864 pandas, contre 1114 dans les années 80, notre but est donc atteint et même dépassé puisque les effectifs du panda géant ont même légèrement augmenté.
En 2016, son statut passe d’espèce en danger à espèce vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN, ce qui atteste des bons résultats des actions de conservation menées. Aujourd’hui, grâce aux efforts des autorités chinoises et du WWF, le nombre d'habitats protégés pour les pandas a fortement augmenté. La Chine compte 67 réserves où se concentrent 70% des effectifs de l’ursidé.
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En 2023, nous renforçons notre présence sur le terrain afin de créer deux «couloirs verts», soit des corridors de végétation naturelle, pour permettre aux pandas de se déplacer entre les réserves. Les populations peuvent ainsi se rejoindre plus facilement pour un meilleur brassage génétique et l’accès à la nourriture est plus sécurisé pour les animaux. Selon nos dernières observations, non seulement les pandas utilisent régulièrement ces corridors mais ils consomment également le bambou que nous avons planté.
Afin de réduire l’impact des humains sur l’espèce, nous nous efforçons également de promouvoir des activités alternatives à l’exploitation des forêts (dont le bambou) dans les réserves de panda. Nous avons notamment mis en place 9 centres d’information touristique et environnementale pour contribuer à développer l’écotourisme. Nous travaillons désormais sur tous les domaines, de l'apiculture à l'utilisation durable des plantes médicinales et d'autres produits forestiers non ligneux, ainsi qu'au renforcement de l'accès de la population locale au marché de ces produits.