Se relever plus fort
Un an après le cyclone Gamane qui a ravagé l'île de Madagascar, la nature reprend ses droits… Les équipes du WWF se sont rendues sur place pour évaluer les dégâts mais aussi pour aider à reconstruire de manière plus verte et plus sûre !
Une grande vulnérabilité
Près de 535 000 personnes ont été touchées par le cyclone Gamane en 2024.
En mars 2024, le cyclone Gamane a frappé Madagascar de plein fouet, causant des inondations dévastatrices dans les régions de Diana, Sava et Analanjirofo. Les rivières en crue ont submergé les maisons, les écoles et les champs, emporté du bétail et détruit routes, ponts et voies ferrées. Près de 535 000 personnes ont été touchées, 22 000 ont dû être déplacées et dix-huit ont perdu la vie. La destruction des cultures a aggravé l'insécurité alimentaire, mettant en péril les moyens de subsistance. Madagascar, riche en biodiversité, est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique. En vingt ans, l’île a subi trente cyclones et dix-sept inondations, provoquant de lourdes pertes humaines, économiques et environnementales. Ces catastrophes s’intensifient sous l’effet du changement climatique, combinant cyclones, modification des précipitations et montée des eaux. Face à ces menaces croissantes, il est crucial d’adopter des stratégies de résilience et de protection en s’appuyant sur la nature comme alliée pour réduire les risques futurs.
Un avenir plus résilient face au changement climatique
Notre engagement vise à limiter le réchauffement climatique sous le seuil critique de 1,5°C, point de bascule pour la survie de nombreux écosystèmes et de populations vulnérables.
Le WWF agit pour réduire l’empreinte carbone et encourager des modes de production et de consommation durables. Son engagement vise à limiter le réchauffement climatique sous le seuil critique de 1,5°C, point de bascule pour la survie de nombreux écosystèmes et de populations vulnérables. Pour cela, le WWF promeut une transition vers une économie bas carbone, des villes plus durables et des modes de transport écologiques, tout en développant des solutions d’adaptation au climat.
Au Maroc et en Tunisie, confrontés à des sécheresses de plus en plus fréquentes et intenses, le WWF accompagne une trentaine d’ONG locales. Grâce à des formations en plaidoyer, gestion de projet et sciences du climat, ces associations peuvent mieux influencer les décisions publiques et encourager des politiques d’adaptation. En renforçant ces acteurs locaux, le WWF contribue à bâtir des sociétés plus résilientes face aux défis climatiques.



Propithèque de Coquerel (Propithecus coquereli); Boa arboricole de Madagascar (Sanzinia madagascariensis); Bias de Ward (Pseudobias wardi).
Évaluer et reconstruire après la catastrophe
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En mai 2024, l’équipe du programme Environnement et Gestion des Catastrophes (EDM) du WWF s’est rendue à Madagascar pour renforcer les capacités locales et réaliser une évaluation environnementale rapide (ERE). Ce type d’évaluation permet d’identifier les enjeux environnementaux après une catastrophe naturelle et d’assurer une reconstruction plus sûre et durable.
En intégrant l’environnement dans les politiques de relèvement, il est possible de réduire les risques futurs, qu’ils soient sociaux, économiques ou écologiques. Ce processus implique directement les communautés locales, valorisant leurs connaissances et leur participation active. Il offre aussi une formation aux responsables locaux et aux organisations pour mieux intégrer la nature dans les réponses apportées aux catastrophes.


Lémurien à queue noire et blanche (Varecia variegata); Araignée-crabe du genre Gasteracantha sp.
En s’appuyant sur la nature, ces approches permettent aux populations de se reconstruire de manière plus résiliente et sécurisée face aux défis climatiques.
L’évaluation environnementale régionale (REER) menée après le cyclone Gamane a notamment mis en avant l’importance de protéger et de restaurer les mangroves pour assurer la sécurité des populations face aux inondations. Elle a également soulevé des questions sur la relocalisation des communautés exposées. Des expériences similaires, comme au Mozambique après le cyclone Jokwe en 2008 ou au Népal après le séisme de 2015, ont abouti à des stratégies durables. En s’appuyant sur la nature, ces approches permettent aux populations de se reconstruire de manière plus résiliente et sécurisée face aux défis climatiques.