Ours polaire

L’ours polaire : plus grand Carnivore terrestre

Créature majestueuse du Grand Nord, l’ours polaire est le plus grand Carnivore terrestre au monde. Son nom latin, Ursus maritimus, signifie « ours de la mer ». Un nom approprié pour ce géant qui passe l’essentiel de sa vie sur la banquise et qui est capable de nager en mer sur des distances importantes, parfois quelques centaines de kilomètres.

Les ours blancs sont très bien adaptés au milieu arctique. Leur fourrure blanche les rend mimétiques, leurs oreilles de petite taille limitent la perte de chaleur et leurs larges pattes couvertes de poils, et légèrement palmées, leur permettent de marcher sur la neige fraîche sans s’enfoncer. Leur peau noire permet par ailleurs d'absorber la chaleur du soleil. 

Les ours polaires sont ​capables de repérer une carcasse à plusieurs kilomètres grâce à leur odorat très développé. Les phoques constituent leur proie principale. L'été, quand la banquise se réduit, ils se contentent néanmoins de proies de plus petites tailles (renard, oiseaux). ​

Leur peau au lard épais​,​ riche en énergie​, permet de répondre aux besoins des femelles affamées qui doivent allaiter leurs oursons​ quand la nourriture se fait rare.​

La banquise est vitale aux ours polaires car c’est à la fois leur lieu de chasse, de repos et de reproduction. Or, à cause du réchauffement climatique, la surface de la banquise décroît d'environ 13,4% par décennie.

Les grands carnivores - ceux qui se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire - sont particulièrement sensibles à l’état de santé de leurs écosystèmes. Les atteintes aux populations d’ours blancs sont les premiers signes visibles d’une menace à plus grande échelle qui affectent l’écosystème marin arctique.

Nom scientifique

Ursus maritimus

Répartition / Habitat

Dans la région Arctique, en bordure sud de la banquise permanente tout autour du pôle

Population

De 20 000 à 25 000 individus

Taille

Mâles : de 3 à 3,50 m

Femelles : 2,10 m

Poids

Mâles : 410 kg en moyenne

Femelles : 320 kg en moyenne

Régime alimentaire

Carnivore : principalement phoques mais aussi poissons, morses et carcasses de baleines

Statut

Vulnérable (UICN)

Classé à l’Annexe II de la CITES

Victime du réchauffement climatique

Le changement climatique constitue la principale menace pesant sur l’ours polaire. Si la fonte des glaces se poursuit au rythme actuel, la surface de son habitat estival se sera contractée de plus de 40% d’ici le milieu du 21ème siècle, faisant diminuer sa population de plus de deux tiers.

Changement climatique

Les ours polaires dépendent du succès de leur chasse au printemps et au début de l’été pour survivre, se reproduire et allaiter leurs petits. La disparition de la banquise réduit cependant leur territoire de chasse. L’ours polaire est un prédateur très spécialisé dans la chasse aux phoques, et autres mammifères marins. Les scientifiques estiment qu’un individu adulte a besoin de 50 à 60 phoques par an pour survivre.

Le phoque est la proie qui répond parfaitement aux besoins de l’ours en lui fournissant une grande quantité de graisse. Il est chassé à l'affût. L’ours attend à proximité du trou de respiration que le phoque remonte à l’air libre pour le capturer.

Avec la réduction de la surface de la banquise, la période de chasse de l’ours blanc se raccourcit, d’où l'allongement de son jeûne et un état de santé qui décline. Des ours en mauvaise santé peuvent présenter des taux de reproduction plus faibles - qui peuvent conduire à une raréfaction de l'espèce au niveau local. Des scientifiques ont démontré que la cause principale de mortalité chez les oursons était le manque de nourriture, et notamment un lait trop pauvre en graisse. A cela, s’ajoute des cas de cannibalisme des grands mâles qui peuvent s’attaquer aux oursons en période de disette.

Enfin la glace, moins épaisse, peut dériver au gré des vents et courants, emportant les ours en pleine mer. Les animaux doivent alors s’épuiser à nager pour trouver des plaques de glace plus hospitalières ou regagner la terre ferme.

Pollution chimique

Emmagasinés par les différentes espèces tout au long de la chaîne alimentaire, les polluants comme le mercure s’accumulent dans la graisse de l’ours, pouvant causer chez lui des anomalies congénitales et détériorer son système nerveux. Les polluants organiques persistants (POP) comprennent un grand nombre de substances dangereuses. La plupart d'entre elles est officiellement interdite mais leur élimination du milieu est très lente et persistent pendant de nombreuses années. Présents en Arctique, leurs effets sur les ours polaires sont encore à l’étude.

Développement de nouvelles activités économiques

L’exploitation du pétrole et du gaz peuvent entraîner des dérangements de la faune et augmenter les risques, non seulement de conflit avec les hommes, mais aussi de marée noire ou de pollution par les hydrocarbures.

Que fait le WWF pour l'ours polaire ?

L’ours polaire, icône charismatique de l’environnement arctique, est depuis longtemps au cœur de nos actions, dont les plus anciennes ont été initiées dès 1972. Dans notre stratégie globale de conservation, la lutte contre le dérèglement climatique est l’un de nos sujets prioritaires.

Nous nous engageons en faveur de la création d’espaces protégés pour préserver l’ours blanc et son habitat : identifier et protéger les zones clés de l’habitat des ours polaires (zones de nourrissage, tanières, routes migratoires) et plaider pour leur protection. 

Par ailleurs, nous soutenons différents projets de recherche au profit de l’ours polaire afin d’optimiser les actions de conservation relatives à l’espèce et nous engageons contre les dangers provoqués par l’exploitation du pétrole et du gaz et la navigation en Arctique.

Enfin, nous travaillons avec les communautés locales pour prévenir les conflits entre les ours blancs et les humains et créer ensemble des opportunités de développement durable.

Le WWF agit mondialement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale en-dessous des 1,5°C d’ici la fin du siècle - seuil à ne pas dépasser pour la survie des populations vulnérables et le maintien des écosystèmes.

Bonne nouvelle du réseau

Parce que notre travail n'est jamais vraiment terminé, on peut parfois oublier de célébrer nos victoires. Pourtant, quel que soit le projet, chaque avancée, même infime, demeure essentielle. C'est pourquoi nous prenons le temps de s’attarder sur une bonne nouvelle, un succès, un répit, pour mieux reprendre le combat ensuite.

Un ours polaire sur un climatiseur (Ursus maritimus), tourne sa tête vers la caméra.

Agir avec le WWF

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Ours polaires (Ursus maritimus) dans le refuge faunique national Arctic, Île Barter, Alaska (Etats-Unis)

Ensemble, agissons

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Salarié WWF avec un local d'une communauté de la rivière Tigre, affluent de l'Amazone, Loreto, Pérou

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