Barrière de corail mésoaméricaine
Barrière de corail mésoaméricaine : la splendeur des fonds marins
Considérée comme la perle des Caraïbes, la région de la barrière de corail mésoaméricaine est une riche étendue de récifs coralliens, de mangroves et de zones humides côtières stimulée par une vie marine florissante.
La barrière de corail mésoaméricaine se trouve dans la mer des Caraïbes et frôlent les côtes du Mexique, du Belize, du Guatemala et du Honduras. Il s'agit de la plus grande barrière de corail de l'hémisphère ouest, elle s'étend sur plus de 1 000 km de l'extrémité nord de la péninsule du Yucatán jusqu'aux îles de la baie du Honduras.
Le récif accueille plus de 65 espèces de coraux et plus de 500 espèces de poissons. Ce spectacle inouï de différents types de coraux forme une nature sous-marine sauvage, qui fournit des habitats et de la nourriture à des centaines d'espèces de poissons, de tortues marines et de requins.
Sur les rives, les mangroves accueillent les poissons et oiseaux du littoral et protègent les zones côtières des dommages que peuvent causer les ouragans et les fortes tempêtes. On y trouve une faune spectaculaire de lamantin (Trichetus manatus) et d’oiseaux marins tels la frégate (Fregata magnificens), le fou à pied rouge (Sula sula), le pélican (Pelecanus occidentalis) et le cormoran (Phalacrocorax olivaceous).
Un récif en danger
Plusieurs menaces pèsent sur la région parmi lesquelles le tourisme, qui peut générer une pression sur les écosystèmes fragiles, l’agriculture à grande échelle, dont le ruissellement peut avoir un impact néfaste sur les récifs, la hausse du niveau des mers et des températures de l'eau causée par le changement climatique et qui menace diverses espèces, dont l'homme.
Agriculture industrielle
L'agriculture intensive bouleverse les paysages, perturbe les sols, nécessite d'énormes quantités de pesticides et génère des ruissellements de sédiments qui parviennent jusqu’aux zones de récifs et les impactent négativement.
Changement climatique
Une grande partie de la zone côtière entourant le récif et les îles voisines se situe à faible altitude et est exposée à l'élévation du niveau de la mer. Par ailleurs, l'érosion des rivages risque d’affecter la nidification et le taux de reproduction des tortues marines, la hausse des températures de l'eau menace les coraux d’un blanchissement accéléré et les orages plus intenses et fréquents auront un impact conséquent sur les communautés.
Tourisme et aménagements côtiers
Dans le récif mésoaméricain, les aménagements côtiers se développent rapidement au Sud de Cancún, vers le Belize et le Honduras. Si le tourisme peut être perçu comme une opportunité pour un développement durable, le déploiement mal planifié d’installations et autres centres de vacances dans les zones côtières peut être à l’origine de la destruction d'habitats et générer de la pollution ou d'autres effets indésirables sur la biodiversité.
Que fait le WWF pour la barrière de corail mésoaméricaine ?
Engagé dans la région depuis de nombreuses années, le WWF soutient de nombreuses actions visant à surveiller la santé du corail, protéger les tortues marines, restaurer les mangroves, promouvoir la pêche durable, sauvegarder les bassins versants, réduire les impacts du tourisme et des ruissellements ou encore s’adapter au changement climatique.
Parmi les nombreuses actions menées par le WWF dans la région, nous travaillons depuis des années avec The Nature Conservancy et d'autres experts maritimes sur le suivi de la santé des coraux et avons développé un « système d'alerte précoce » pour détecter les changements et les signes de blanchissement des coraux. Nous avons rédigé, avec des partenaires locaux, des guides illustrés sur la restauration des mangroves pour sensibiliser les communautés locales et nous soutenons les projets de construction non néfastes pour les mangroves.
Pour tendre vers une pêche plus durable, le WWF a travaillé avec les gouvernements et acteurs économiques afin d’obtenir l’adoption d’un piège à langouste qui épargne les plus jeunes spécimens immatures, le vote d’une loi interdisant les pratiques de pêche non durables, l’interdiction à l'échelle régionale de la pêche à la langouste pendant la saison de reproduction. Nous nous efforçons également de préserver la santé des sources d'eau douce et de réduire l'érosion des sols dans les zones côtières de la région.
Le WWF appelle par ailleurs le gouvernement du Belize à interdire tout forage pétrolier dans l’ensemble des eaux du Belize compte tenu de l’ampleur des risques liés à cette activité et de l’engagement du pays à développer les énergies renouvelables.
Bonne nouvelle du réseau
Parce que notre travail n'est jamais vraiment terminé, on peut parfois oublier de célébrer nos victoires. Pourtant, quel que soit le projet, chaque avancée, même infime, demeure essentielle. C'est pourquoi nous prenons le temps de s’attarder sur une bonne nouvelle, un succès, un répit, pour mieux reprendre le combat ensuite.
Agissez avec le WWF
Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !